L’espérance est une vertu par laquelle on a une ferme confiance, fondée sur les mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qu’en usant bien des grâces de Dieu en cette vie, on le possédera éternellement dans l’autre. Nous mettrons donc notre confiance en Dieu seul, jamais dans les moyens humains. La pauvreté évangélique sera pour nous comme la preuve extérieure de la pratique de l’espérance. Nous y puiserons aussi le véritable esprit d’humilité, c’est-à-dire le mépris et la haine de nous-mêmes; enfin l’esprit de prière, par lequel nous demanderons les grâces nécessaires pour accomplir la loi de Dieu et ses conseils, étant convaincus que ce qui n’est pas Dieu et ne se rapporte pas à Dieu n’est pas digne de nous. L’espérance pratiquée ainsi nous inspirera la reconnaissance la plus profonde envers les dons de Dieu, nous souvenant toujours des paroles de l’Apôtre, qui nous recommande de rendre grâces de tout ce qui nous arrive: ĞIn omnibus gratias agentes. Rendez grâces pour toutes chosesğ.
Directoire, chap. IV, d’après Ecrits Spirituels, p. 54.
(1) Eph. 5, 20.