Ces paroles de l’Évangile, lues chaque année le dimanche de la mi-carême dans la tradition byzantine, éclairent dans toute sa profondeur le mystère de la vie donnée jusqu’au martyre des trois bienheureux pères assomptionnistes bulgares Kamen Vitchev, Josaphat Chichkov et Pavel Djidjov. C’est la fidélité à cette parole exigeante du Christ qui les a conduits jusqu’au martyre.
Comme baptisé et par leur consécration religieuse, ils ont accepté de marcher à la suite de Jésus, le Christ, en renonçant à eux-mêmes et en prenant leur croix. Mais ce renoncement et le poids de la croix sont devenus de plus en plus sensibles pour eux à partir de la fermeture du collège St Augustin à Plovdiv et de l’expulsion de tous les religieux étrangers par le nouveau pouvoir communiste en 1948 jusqu’à leur arrestation en juillet 1952 (en décembre 1951 pour Josaphat), les interrogatoires nocturnes éprouvants, la condamnation à mort le 3 octobre et, enfin, leur exécution dans la nuit du 11 au 12 novembre 1952.
Comment ont-ils pu suivre Jésus-Christ jusqu’au bout, jusqu’au martyre ? C’est que le chemin du Christ Jésus ne s’est pas terminé avec sa mort sur la croix, Il est ressuscité, Il a vaincu la mort, Il est vivant ! À la lumière de sa Résurrection, l’invitation de Jésus à le suivre est une magnifique promesse. À la suite des bienheureux martyrs, à travers le renoncement à soi-même et la croix, nous sommes appelés à avoir part à la victoire du Christ sur la mort, a participé avec lui à la joie éternelle du Royaume de Dieu.
Que la lumière de la Résurrection éclaire notre montée vers Pâques et nous donne de marcher fidèlement à la suite du Christ jusqu’au bout.
Père Daniel Gillier, communauté de Plovdiv, Bulgarie