Une couronne a été offerte par l’Assomption, le 30 mai, à la Vierge héroïque dont les vertus et la vaillance sauvèrent la France. C’est le 30 mai que les hérétiques la brûlèrent, il y a quatre siècles et demi. Sur la couronne on lit simplement: La Maison de l’Assomption à Jeanne d’Arc.
On cherchait, depuis longtemps, dans l’un des diocèses les plus proches de Paris, une propriété qui offrit les conditions les plus favorables pour l’installation du noviciat. Il était à l’étroit dans le local qu’on lui avait réservé à la maison de résidence des Pères de l’Assomption, à Paris. De nombreuses et ferventes prières avaient été faites à cette intention. Elles sont exaucées. C’est à Sèvres, dans le diocèse de Versailles, dont l’Evêque avait manifesté le désir de posséder une maison de Religieux de l’Assomption, que le terrain et la maison se sont trouvés. Cette maison, qui offre plusieurs moyens de communication rapides et faciles avec Paris, a toute une histoire. C’est là que se trouvait le fort ou le bastion dans lequel Jeanne d’Arc est entrée quand elle est venue pour délivrer Paris des Anglais. C’est pourquoi on a décidé qu’on inaugurerait cette nouvelle maison le jour du centenaire de Voltaire, qui est l’anniversaire de la mort de Jeanne d’Arc.
L’Assomption de Nîmes, 1878, p. 88, 80.
Note. Jeanne d’Arc ne fut béatifiée qu’en 1909 et canonisée qu’en 1920. Elle a donné son nom à une congrégation religieuse féminine fondée par l’assomptionniste Marie-Clément Staub.