Judaei signa petunt (1). Deux arbres, l’arbre de la science au paradis, l’arbre de vie dans la Jérusalem céleste. Entre deux, l’arbre de la croix. Je viens vous apprendre ce que par Jésus-Christ la croix est devenue: par rapport à son Père, un autel; contre Satan, une arme de triomphe; pour nous un gage de réconciliation; pour le ciel, un signe de paix.
Pour Dieu, un autel. La Justice est irritée, les sacrifices figuratifs. Impossibile est sanguine hircorum aut vitulorum auferri peccata (2). Ce même Jésus qui est descendu en terre, se présentera comme pontife et comme victime en même temps, et il s’étendra sur l’arbre de la croix. Là il expiera par la douleur les péchés des hommes, le Père sera satisfait, la justice apaisée, la miséricorde victorieuse.
Satan est vaincu et son empire qui s’étend d’un bout du monde à l’autre. Jésus vient lutter contre lui, le terrasse et lui prend le sceptre. Le Règne de Jésus sur le paganisme est établi, détruit l’empire des méchants et l’empire dans les enfers. Pour les hommes, la croix est un gage de paix, une alliance nouvelle. Le Christ répand son sang, il est victime. Dieu fait une alliance [au contenu triple]: la part du Père, la part du Fils et celle des hommes.
Note d’un sermon sur la Croix (T.D., t. 44, p. 16).
(1) Les Juifs demandent des signes: 1 Co 1, 22.
(2) Citation approximative tirée de He 9, 12: Le Christ entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang ’.