Avant de m’adresser à vous, mes chers cousins (1), permettez-moi de féliciter ceux qui vous entourent et vous accompagnent de leurs vœux, de vous féliciter moi-même de l’acte que vous que allez accomplir; ne fixe-t-il pas en effet dans la ville deux enfants des familles les plus honorées de Nîmes? Et comme nous avons joui des exemples de ceux qui vous ont précédés, tous ici espèrent que de ces beaux héritages la part la plus précieuse pour vous sera de faire revivre et de continuer leurs vertus. Or c’est une chose salutaire pour notre illustre cité, de voir dans son sein se poursuivre des traditions, de fortes influences, qui, à divers degrés et sous diverses formes, sont un si précieux point d’appui pour nos admirables et catholiques populations Mais je reviens à vous, jeunes époux, vous êtes déjà heureux de ce que vous connaissez l’un de l’autre, vous le serez toujours, si aux engagements que vous allez prendre, vous ajoutez la promesse d’être toujours dignes de ceux qui vous formèrent. Ceux qui ne sont plus vous le demandent de là-haut; ceux qui vivent attendent de vous, en échange de ce qu’ils versèrent d’amour dans vos cœurs, les chrétiennes consolations, les joies saintes et les fécondes espérances.
Sermon de mariage, Lettres, t. XV, p. 254-255.
(1) Le P. d’Alzon était de la parenté des Mérignargues. Ce 23 avril 1873, Amédée de Mérignargues, ancien élève de l’Assomption, épousa Paule Demians, fille d’un ancien maire de Nîmes, ami du P. d’Alzon. Combien a-t-il béni d’unions?