Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 271

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• Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 271
• Orig. ms. A.S.V. Nunziatura Parigi n° 102, foglio 311-312. Photoc. ACR BG 232. Transcription Jean-Paul Périer-Muzet.

• A MONSEIGNEUR MEGLIA, NONCE A PARIS
• Meglia Mgr
• Evêché de Nîmes, Nîmes, le 5 juin 1875.
• 1875-jun-5
• Nîmes
• Evêché de Nîmes

Monseigneur,

J’ai eu l’honneur d’écrire à votre Excellence (1), lui faisant part de mes appréhensions, à propos du conflit entre le Chapitre et les curés. Voici la pièce rendue publique ce soir et qui confirme mes craintes.

J’engage les curés à ne pas faire de réponse publique, malgré l’in-sulte publique qui leur est infligée (2). Au fond je suis contre eux puisque depuis trente huit ans je travaille à établir la cohabitation, mais sans violen-ce.

Le meneur de toute l’intrigue et l’auteur de la pièce que j’ai l’hon-neur de vous communiquer (3), est M. Gilly (4) qui intrigue pour faire nommer ici Mgr Saivet (5) et se faire nommer lui-même à Mende, j’en ai eu la preuve matérielle ce soir.

Que votre Excellence veuille bien se rappeler que dans deux ans et quelques années qui suivront, le diocèse de Nîmes manquera de prêtres; ce sont celles celles qui correspondront aux années où M. Gilly a été supé-rieur du petit séminaire diocésain.

De grâce, ni Mgr Saivet, trop faible, ni M. Guyol (6), trop révolté contre son évêque pour apaiser nos révolutionnaires, mais un homme jeu-ne, ferme, actif et romain. Je n’ai vu que deux fois dans ma vie M. Gervais (7), mais plus je cherche, plus mes renseignements me poussent à le dési-rer.

Je suis avec respect. Monseigneur, de votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.