- Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
- Carnet 1846-1851
1 à 16. Du 21 décembre 1846 à octobre 1848 - CE 38, pp. 5-20.
- 1 ABUS DES GRACES
1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
1 AMOUR DU CHRIST
1 AMOUR-PROPRE
1 ANNONCIATION
1 CAREME
1 CHAPITRE DES COULPES
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
1 CONCUPISCENCE DE LA CHAIR
1 CONVERSIONS
1 CORRECTION FRATERNELLE
1 CRITIQUES
1 DEFAUT DOMINANT
1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
1 EGOISME
1 EPREUVES
1 ESPRIT CHRETIEN
1 ESPRIT D'OUVERTURE A L'ASSOMPTION
1 ESPRIT ETROIT
1 FIDELITE A LA GRACE
1 FOI
1 GENEROSITE
1 GLOIRE DE DIEU
1 GRACES
1 GRAVITE
1 HUMILITE
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
1 JESUS-CHRIST MODELE
1 JEUNE CORPOREL
1 LACHETE
1 LUTTE CONTRE LE PECHE
1 MOIS DE MARIE
1 MORTIFICATION
1 NOEL
1 ORGUEIL
1 ORPHELINATS
1 PARDON
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 PENTECOTE
1 PIETE
1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
1 PRIERES AU PIED DE LA CROIX
1 PRUDENCE
1 PURETE D'INTENTION
1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
1 REFORME DU CARACTERE
1 REGLE DU TIERS-ORDRE
1 RESISTANCE A LA GRACE
1 SALUT DES AMES
1 SEPTUAGESIME
1 SIMPLICITE
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 TEMPS DE LA PASSION
1 TENTATION
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 TRISTESSE
1 UNION A JESUS-CHRIST
1 UNION DES COEURS
1 VERTU D'OBEISSANCE
1 VERTU DE PENITENCE
1 VIE DE SILENCE
1 VIE SPIRITUELLE
1 ZELE APOSTOLIQUE
2 ACHARD, MARIE-MADELEINE
2 BELLILE, MADEMOISELLE
2 BOLZE, MADAME SIMEON
2 BOYER, MADAME EDOUARD
2 COIRARD, MIRRA
2 ELISABETH, SAINTE
2 GABRIEL, SAINT
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 HARPAIN, MARIE-EUSTELLE
2 JOSEPH, SAINT
2 REVEILHE, MADAME
2 RIGAUD, MADAME
2 ROCHER, MADAME
2 WALZIN, MADEMOISELLE
3 CANA
3 LAVAGNAC
3 NIMES - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Dames
- 1846-1848
- 1846|1847|1848
- Nîmes
[1] Lundi 21 décembre 1846
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Walzin, Mlle Coirard, Mlle Bellile, Mme G.-Durand.
Noël. – Imitation de l’enfance de N.S., humilité, simplicité, abandon entre les mains de Dieu. – Se laisser faire.
[2] Lundi 1er février 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Bolze, Mlle Bellile, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Septuagésime. – Esprit de l’Eglise dans ce moment des folles joies du monde. Tristesse surnaturelle, gravité sans affectation.
– Pénitence pour obtenir grâce pour les pécheurs. Redoublement d’amour pour J.C. afin de le dédommager dans ses délaissements.
Résolution de se réunir tous les 15 jours même en l’absence du directeur, et de noter les décisions prises.
Projet d’établir une maison d’orphelines pour préparer des enfants à l’apprentissage.
[3] Lundi 15 février 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme Germer-Durand.
Carême. – Nécessité de la pénitence. Motifs qui doivent nous y porter: 1° Amour de Dieu, désir de sa gloire, accomplissement de sa volonté, imitation de J.C. 2° Expiation, sacrifice pour les autres, pour obtenir des conversions.
Mortification des sens, jeûne s’il est possible, et (surtout pour ceux qui ne peuvent pas jeûner) mortification de la volonté propre, de l’humeur, du caractère, du défaut dominant. Résolution courageuse de travailler pendant le carême à se corriger de ce défaut, prendre chaque matin au pied du crucifix la résolution de le combattre et de le sacrifier à N.S. S’imposer une pénitence lorsqu’on aura succombé à quelque faute.
Conseil de pratiquer chaque vendredi de carême la dévotion à chacun des instruments de la Passion.
Rétablissement des coulpes pour le 2e lundi de carême.
[4] Lundi 1er mars 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Couronne d’épines. – Amour des souffrances et des humiliations. – Support des railleries sur cette vie plus chrétienne que nous avons embrassée; efforts pour triompher des obstacles qui pourront s’opposer à sa réalisation.
Coulpes.
Proposition de pratiquer la correction fraternelle. Conseil de l’essayer d’abord en particulier avec beaucoup de charité et de simplicité.
Résolution de ne jamais parler à l’église.
[5] Lundi 15 mars 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Importance de développer et de conserver l’esprit catholique afin d’empêcher autant que possible l’esprit de l’oeuvre de devenir étroit et exclusif. – Pour garder cet esprit vraiment chrétien, travailler à se rendre de plus en plus semblable à J.C., dans la vie intérieure par la disposition croissante du coeur et dans la vie extérieure par tout le dévouement possible au salut des âmes et au règne de la vérité. – S’appliquer particulièrement pendant le Jubilé et la fin du carême à la première partie, c’est-à-dire au travail intérieur.
Communions pour le jour de saint Joseph, patron de l’apprentissage, et le jour de l’Annonciation pour l’ouverture de la maison d’orphelines.
[6] Lundi saint, 29 mars 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Temps de la Passion, pendant lequel on doit s’unir autant que possible aux souffrances de J.C. Surtout aux souffrances du coeur, aux souffrances morales, lorsque la position ne permet pas de pratiquer de grandes mortifications corporelles. – S’offrir à Dieu généreusement en considérant comment il s’est offert pour nous. Lui demander de prendre ce que nous n’avons pas la force de lui donner. – Le laisser faire. – S’abandonner au crucifiement intérieur en acceptant d’avance toutes les douleurs et tous les sacrifices qu’il jugera convenable de nous imposer.
[7] Lundi [12} avril 1847(1)
Le directeur absent. Présentes: Mme Reveilhe, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Lecture de quelques lettres de Marie Eustelle. – Amour pour J.C. dans le St-Sacrement. – Combien nous avons besoin de le développer en nous.
[8] Lundi [26] avril(2)
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Exemple d’un nouveau converti. – Energie calme, dévouement complet, foi puissante et pratique capable de faire honte aux chrétiens qui ont reçu depuis longtemps déjà des grâces abondantes et qui sont encore si lâches, si glacés dans leur charité, si impatients, si inconséquents à leurs principes, si peu animés de cette foi absolue qui s’abandonne sans calculer, sans marchander, de cette foi qui transporte les montagnes, et qui saurait bien renverser, si nous le voulions, ces montagnes d’orgueil, d’égoïsme, de sensualité qui pèsent sur nos coeurs et les empêchent de s’élever à l’amour divin.
Conseil d’établir entre nous des rapports de fraternité surnaturelle qui demandent à la foi plus de respect et plus d’intimité que les rapports ordinaires. – Respect et amour des âmes en J.C. et par J.C.
Coulpes.
[9] Lundi 3 mai 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand.
Mois de Marie. – Manière de le faire en se proposant dans toutes ses actions d’imiter la Ste Vierge et de pratiquer les vertus dont elle nous a donné l’exemple.
Indication de 4 vertus principales:
1° Prudence. Dans la réponse que Marie fit à l’ange Gabriel quand il lui annonça que le mystère de l’incarnation s’accomplirait en elle: « Comment cela pourra-t-il se faire? »
2° Obéissance. Lorsque la volonté de Dieu est clairement manifestée: « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. »
3° Désir de la gloire de Dieu. – Charité. Lorsque Elisabeth la félicite de son honheur: « Mon âme glorifie le Seigneur. »
4° Humilité. « Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante. »
Coulpes.
Observation: La Ste Vierge a-t-elle eu des tentations? A-t-elle eu des combats à soutenir? Sa vertu constante, inébranlable décourage parfois l’imitation parce qu’il semble qu’elle n’était pas sujette à nos faiblesses.
Réponse: 1ère tentation, sur la foi lorsque l’ange lui annonça qu’elle allait devenir la mère de Dieu.
2ème tentation, d’amour-propre et de susceptibilité de coeur aux noces de Cana – et lorsque N.S. répond à ceux qui lui demandent: votre mère et vos frères vous demandent: « Qui est ma mère et qui sont mes frères? »
3ème tentation, contre la charité pour les hommes et le pardon des offenses, lorsqu’elle reçoit au pied de la croix l’ordre d’adopter pour ses enfants les bourreaux de son fils.
[10] Lundi 10 mai 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Coirard, Mme G.-Durand, Mlle Bellile.
Bienfaits que nous avons reçus de J.C. et de l’Eglise. Grandeur du titre et de la qualité de chrétien. – Comment nous [devons] respecter cette qualité en nous-mêmes et dans les autres. – Comment nous devons la faire respecter et aimer en nous, en vivant de telle sorte que toutes nos paroles et toutes nos actions portent le cachet et répandent le parfum du christianisme.
Avons-nous vécu en chrétiens jusqu’ici? Quels sont les points sur lesquels nous devons réformer notre vie afin de la conformer entièrement à l’esprit chrétien?
Les soeurs demandent à faire connaître chacune à leur tour la vertu qu’elles se proposent de pratiquer spécialement pendant le mois de Marie afin de recevoir des secours de conseils et de prières. Elles conviennent de réciter tous les jours les unes pour les autres l’Ave Maris stella.
[11] Lundi 24 mai 1847
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Boyer, Mme Bolze, Mlle Bellile, Mme G.-Durand.
Se demander sérieusement pendant l’octave de la Pentecôte si l’on est bien ce que l’on doit être à l’égard du St-Esprit.
1° Comme chrétien, répondons-nous toujours fidèlement à l’action de la grâce pour arriver à la perfection à laquelle nous sommes appelés dans la disposition intérieure du coeur? par exemple dans l’humilité, dans la charité?
2° Comme membres de la société, d’une famille, sommes-nous des instruments dociles dans la main de Dieu pour répandre sur nos frères la lumière et la grâce? Nous rendons-nous dignes d’exercer efficacement autour de nous l’espèce d’apostolat qui nous est confié?
Le Saint-Esprit qui habite dans nos coeurs peut être comparé à une flamme renfermée dans un vase de cristal: plus le cristal sera pur, plus la flamme brillera à l’extérieur.
[12] Lundi [14] juin 1847(3)
Présentes: Mme Reveilhe, Mme Bolze, Mme G.-Durand, Mlle Bellile.
Commentaire de ces paroles: « Seigneur, faites-moi haïr l’iniquité ». Quelles sont les iniquités dont peuvent se rendre coupables ceux qui se sont consacrés plus particulièrement à Dieu? Le mot iniquité signifie violation d’un droit. On commet donc une iniquité toutes les fois qu’on n’accomplit pas une bonne oeuvre que Dieu, à raison de ses droits, a le droit d’exiger de nous. Examinons si nous n’avons rien refusé aux sollicitations de la grâce.
[13] Le 21 décembre 1847
Présentes: Mesdames Bolze, Durand, Mlles Achard et Coirard.
Les réunions recommencent après une bonne interruption; le T.O. se trouvant réduit à quatre personnes, elles conviennent de se réunir entre elles avec l’autorisation du directeur.
Réflexion. Les épreuves, bien loin de décourager, doivent augmenter le zèle, puisque c’est un caractère où l’on reconnaît les oeuvres de Dieu, aucune bonne oeuvre ne s’est établie sans obstacle.
[14] 1er mai 1848
Présentes: Mmes Durand, Bolze, Mlles Achard et Coirard.
Sont admises pour la première fois Mmes Rigaud et Rocher.
Monsieur le directeur préside quelques réunions dans le mois de juin et de juillet.
[15] 10 août 1848
Présentes: Mmes Bolze, Rigaud, Rocher, Mlles Achard et Coirard.
Monsieur le directeur annonce qu’il ne pourra plus présider les réunions d’une manière régulière, il engage à nommer une prieure conformément à la règle, le choix unanime des soeurs se porte sur Mme Durand.
[16] Octobre 1848
Présentes: Mme Durand, prieure, Mmes Rigaud, Bolze et Rocher, Mlles Achard et Coirard.
Le Prieure nomme Mlle Achard assistante pour la remplacer en cas d’absence ou de maladie.
Adoption d’une règle pour les réunions qui leur donnent un caractère plus sérieux. Les soeurs choisissent un nom de religion et conviennent de se donner toujours entre elles le nom de soeur.
2. Le ms a *25 avril* qui n'est pas un lundi.
3. Le ms a *12 juin* qui n'est pas un lundi. De plus, le 12 juin le P. d'Alzon était à Lavagnac.