- DOCUMENTS NE FIGURANT PAS DANS LES T.D.
- En quoi consiste le bonheur de l'homme.
- Orig.ms. CV 18.
- 1 BIEN SUPREME
1 BONHEUR
1 CONNAISSANCE DE DIEU
1 JOUISSANCE DE DIEU
1 POSSESSION DE DIEU
1 RECHERCHE DE DIEU
1 VISION BEATIFIQUE
En quoi consiste le bonheur de l’homme.
Le bonheur est un fait et par conséquent quelque chose de créé. Dieu sans doute est le bonheur suprême, et en lui le bonheur est infini, mais il n’est infini qu’en lui seul, car Dieu qui est le bonheur des êtres intelligents, ne peut être possédé par les créatures que par une participation conforme à leur capacité, plus grande chez les unes, moins grande chez les autres, mais chez tous limitée. Donc en tant que Dieu est Dieu il est le bonheur infini, mais en tant que se communiquant aux créatures, en tant qu’il ne peut leur donner qu’un être fini, il ne peut leur donner qu’une faculté finie d’être heureux.
L’homme est parfait non pas par son principe passif mais par son principe actif, or en tant que le bonheur est quelque chose de créé existant dans l’homme par le fait de l’homme, il faut dire que le bonheur implique une action de la part de l’homme. Dieu est mon bonheur mais pour le posséder il faut que je le saisisse et par conséquent que j’agisse, et l’acte par lequel je saisis Dieu et j’en jouis est le bonheur.
Dans le ciel nous serons unis à Dieu par une seule et [pure] (1) opération continue. Sur la terre il faut renouveller (sic) sans cesse cette opération d’union à Dieu et c’est pourquoi nous ne pouvons avoir ici-bas le parfait bonheur.
Ce n’est certainement pas dans les sens que se trouve le vrai bonheur. Dans le ciel pourtant l’homme entier sera heureux mais les sens y seront heureux comme unis à l’intelligence. Le bonheur est donc un acte de l’intelligence qui connaît. Haec est autem vita aeterna…
Beatitudo est gaudium de veritate St Aug(ustin].
Contemplatio promittitur nobis actionum omnium finis atque aeterna perfectio gaudiorum St Augustin.
Le bonheur de l’homme ne consiste et ne peut consister en rien que dans la vision de l’essence divine. Cum apparuerit similes ei erimus et videbimus eum sicuti est.
L’homme ne peut être heureux tant qu’il lui reste quelque chose à désirer et l’homme a toujours à désirer tant qu’il ne remonte pas à son principe. Il faut qu’il connaisse la cause des effets qu’il contemple. L’homme a besoin de remonter à Dieu comme à la source. Il faut que l’homme remonte à l’essence de la première cause, par conséquent non seulement qu’il sache que Dieu est mais ce qu’il est.