- TD48.403
- Nécessité de l'instruction. [Notes]
- Orig.ms. CU 105; T.D. 48, p. 403.
- 1 ENSEIGNEMENT
1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
1 LIVRES
1 MAUVAISES LECTURES
1 VERITE
2 MOISE - 1838-1839
Me proposant de parler, cette années, sur des sujets qui pourront exiger une attention plus sérieuse de votre part, je dois vous montrer d’abord les avantages de l’instruction. Or je me bornerai à ces considérations principales: Rien de plus parfait, rien de plus utile, rien de plus agréable. Rien de plus parfait dans le but qu’elle se propose, rien de plus utile dans les moyens qu’elle donne, rien de plus agréable dans les résultats qu’elle procure.
[I.] Rien de plus parfait dans le but qu’elle se propose. Lorsque l’homme cherche quelque chose, il cherche à connaître ou à posséder. C’est le but de tous ses efforts. Or, ce qu’il cherche à connaître ou à posséder, c’est la vérité. Mais quelle vérité plus pure que l’auteur de toute vérité? Ou il cherche à posséder quelque bien. Mais quoi de plus parfait que l’auteur même de tout bien?
[II.] Rien de plus utile.
Quel est le résultat des mauvaises lectures? C’est de faire connaître le mal, et, à mesure que l’on connaît le mal, on l’aime et l’on est porté à le pratiquer. Mais lorsque l’on pense souvent au bien, on ne peut s’empêcher de l’aimer, et quand on l’aime, on veut le pratiquer.
Mais le moyen de le pratiquer de nous-même? Impossible. Lex per Moysen data est, gratia vero et veritas per Jesum Christum facta est. La grâce est unie à la vérité, et la vérité porte en elle-même la force de l’accomplir pourvu qu’on la recherche en Jésus-Christ.
Opposition des philosophes et des saints. Les uns disaient et les autres faisaient.
Rien de plus utile pour connaître ce que l’on est, pour connaître ses devoirs, pour apprécier le peu que l’on est, pour connaître le fond de son coeur, la puissance des passions, le moyen de les surmonter.
[III.] Rien de plus agréable.
Plaisir d’un beau point de vue. Supériorité de la vue de la vérité. Bonheur sur la terre. Bonheur bien autrement grand dans le ciel.
Avec le prochain. On connaît ce que l’on a à faire. Mais que cette connaissance est peu commune! Savez-vous ce que c’est que la charité? Savez-vous à quoi vous oblige le précepte d’aimer Dieu? Savez-vous à quoi vous oblige le devoir d’aimer vos frères?