- TD48.118
- [NOTES ET PLANS D'INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]
- [V.] DIEU BON. - Instruction donnée le 26 février 1839.
- Orig.ms. CT 126, pp. 81-82; T.D. 48, pp. 118-119.
- 1 AUGUSTIN
1 BIEN SUPREME
1 BONTE MORALE
1 MISERICORDE DE DIEU
1 PERFECTIONS DE DIEU
1 THOMAS D'AQUIN - Dames de la Miséricorde.
- 26 février 1839
- Nîmes
A mesure que l’on avance dans la méditation des attributs de Dieu, l’on est doublement écrasé et par les profondeurs qui se déroulent aux regards de l’intelligence, et par les terribles questions qui s’élèvent. Au-devant de l’énigme, l’on sent plus que jamais la nécessité de s’attacher par la foi à la vérité révélée et d’attendre avec résignation le jour où Dieu voulant prendre en lui la récompense destinée à ses élus, les pénètrera de son essence, de sa lumière et de son amour. Et toutefois il faut que l’esprit de l’homme s’éclaire par la contemplation de tout ce qu’il peut découvrir ici-bas. C’est là sa nourriturre. Il doit apprendre de Dieu tout ce qu’il a plu à Dieu de faire connaître de son essence. Poursuivons donc.
Aujourd’hui nous parlerons de la bonté de Dieu. Dieu, souverain bien. Le bien est ce que tous désirent. – Divers biens. – Le bien, disent les théologiens, est la perfection de l’être.
Les démons sont bons en tant qu’ils ont des facultés plus excellentes, les démons sont mauvais par ce qui leur manque.
Mais qu’est-ce que le bien et sous quelles notions pouvons-nous le concevoir? Ce qui est honnête, ce qui est utile, ce qui est agréable. Partant de là, notion de saint Thomas. Si nous voyons le bien d’un corps, il se propose ce but.
Honnête dans le but, utile dans les moyens, agréable dans la jouissance.
Trois systèmes qui n’ont vu qu’un côté de la question: stoïcisme, utilitarisme, épicurisme.
Tout cela se trouve réuni en Dieu. – Dieu est le terme de tous nos désirs. – Dieu est bon en lui; en lui toute perfection. – Dieu bon pour nous; en lui tout bien communiqué.
Inquantum sumus, boni sumus: s. Augustin. L’être et le bien sont identiques.
Bonum quod omnia appetunt.
On désire un objet, en tant qu’il est bon ou moyen de per(fection.
Le bien ajoute une idée à l’être, celle du désir.
Tout être en tant qu’être est bon.
Le bien est la cause finale des êtres.
Le bien est compris sous cette triple acception: l’honnête, l’utile et l’agréable: honestum, utile et delectabile.
Stoïcisme, stérile; utilitarisme, égoïste; épicurisme, honteux.
Dieu est bon. Bonus est Dominus sperantibus in eum, animae quaerenti illum.
Dieu est le bien suprême, de qui tous les autres découlent. Nemo bonus nisi solus Deus.
Dieu seul est bon par son essence.