Cours d’histoire ecclésiastique, 1875-1876. [Plan et notes de conférences]

Informations générales
  • TD47.125
  • Cours d'histoire ecclésiastique, 1875-1876. [Plan et notes de conférences]
  • *Seconde conférence*: [L'Eglise est une école].
  • Orig.ms. CT 61; T.D. 47, pp. 125-127.
Informations détaillées
  • 1 DOCTRINE CATHOLIQUE
    1 EGLISE
    1 JESUS-CHRIST CHEF DE L'EGLISE
    1 JESUS-CHRIST DOCTEUR
    1 TEMOIN
    2 BOSSUET
    2 PHILIPS
    2 ROBERT BELLARMIN, SAINT
  • Conférences universitaires de Nîmes.
  • 1875-1876
La lettre

J’ai promis de parler de Jésus-Christ comme base de l’Eglise. Fundamentum aliud nemo ponere potest. Voulez-vous la hiérarchie? Fratres, jam non estis vestri… Mais que sera Jésus-Christ à son Eglise? Qu’est l’Eglise? Une école, un temple, un royaume; Jésus-Christ sera le docteur de l’école, le pontife du temple, le souverain du royaume.

Prenons pour aujourd’hui la première partie de cette division empruntée par moi à Philips.

L’Eglise est une école, Jésus-Christ en est le docteur. Jésus-Christ est la vérité: Ego sum veritas. Jésus-Christ est le Verbe: In principio erat Verbum. Mais le Verbe s’est fait chair.

Théologie de certains tableaux représentant l’Enfant Jésus, le doigt sur sa bouche. Le Verbe incarné. – Ce Verbe est venu nous parler de Dieu, Deum nemo vidit umquam.

Puissance et limites de la raison. On peut savoir qu’il [= Dieu] est: an sit?. Il faut la révélation pour savoir ce qu’il est: quid sit. Unigenitus Dei filius, qui est in sinu Patris, ipse enarravit.

Qu’a-t-il dit? Dieu connu par les préambules de la foi. La Trinité, la création, l’homme image de Dieu, la chute, la réparation, la loi nouvelle, la grâce, les sacrements, la lumière, l’espérance, l’amour, la consommation dans la gloire. Unigenitus Dei filius, qui est in sinu Patris.

Mais il faut qu’il prouve par des faits divins sa mission divine, par des miracles; il en fera. Mais il fera en comme personne. Ecoutez: Ego in hoc natus sum, et ad hoc veni in mundum. Vous croyez que c’est pour sauver le monde. Sans doute. Mais comment? En rendant témoignage à la vérité. Il y met sa vie, et il a besoin de l’y mettre pour la reprendre. Il la reprendra, il sortira du tombeau.

Voilà le grand témoignage historique. Pas de certitude historique, si Jésus-Christ ne s’est ressuscité, si Dieu n’a pas ressuscité l’homme.

Après lui, les témoins. Eritis mihi testes. Et voilà l’histoire de la vérité évangélique qui commence.

Jésus-Christ, les apôtres. – Soudure des Actes des Apôtres.

Les martyrs, ce sont des témoins. – Les hérésies succèdent aux persécutions.

Le témoignage des docteurs. – Le témoignage des saints. Le témoignage des écoles.

Bellarmin a remarqué que le symbole des apôtres était une prophétie, la prophétie des hérésies et des luttes de l’Eglise. Aujourd’hui nous sommes arrivés à l’affirmation complète et aux prétendus droits de la négation complète. En face des affadissements des intelligences, il faut un relèvement par la vérité. Voilà pourquoi l’Eglise tire le dogme de la parole de Jésus- Christ: Tu es Petrus, et de cette autre: Confirma fratres tuos.

Quelle conséquence pratique à tirer? La nécessité de fortes études, et pour cela quelques livres seulement: une Bible avec des commentaires, s. Augustin, s. Thomas, Bossuet, une histoire ecclésiastique.

Voyrez les protestants, les orthodoxes avec leur honnêteté (?) inconséquente, les rationalistes donnent la main aux libres-penseurs et aux moralistes plus que très libres de la morale indépendante. Et l’Eglise avec ses apôtres, ses martyrs, ses docteurs, ses grands théologiens, luttant contre toutes les erreurs, les combattant successivement, et Jésus-Christ l’assistant dans son magistère infaillible, et la vérité qui demeure toujours: et veritas Domini…

Notes et post-scriptum