- TD43.027
- CONVERSATIONS [A ROME]
- [Chez le cardinal Micara, le 19 mai]
- Orig.ms. BJ 1; T.D. 43, pp. 27-28.
- 1 EGLISE
1 ETATS PONTIFICAUX
1 LIBERTE
2 MICARA, LODOVICO
3 AUTRICHE
3 ITALIE
3 LOMBARDIE
3 ROME
3 TOSCANE
3 VENISE - 19 mai 1834
- Rome
19 mai. M[icara].
M[icara]. Je vous prie, mon ami, de réfléchir sur cette observation que je n’ai vue faite nulle part et qui cependant peut faire impression. L’Eglise est le principe de la liberté et de l’indépendance. En effet, quel gouvernement est plus libéral que le gouvernement romain. Tous y peuvent parvenir aux dignités. Tous peuvent être élus à la papauté, sans distinction de fortune ni de familles. Tout s’y fait par congrégations. Le souverain ne peut jamais y parler seul. Et, de plus, voyez que de l’Italie la seule partie qui ait une nationalité, c’est Rome. La Lombardie, Venise, la Toscane sont assujetties à l’Autriche; la seule Rome est affranchie du joug des nations étrangères. Je ne parle pas des abus que ce gouvernement peut avoir, je les reconnais autant qu’un autre. Ces abus sont indépendants du fond du gouvernement.