- TD41.243
- COURS DE RELIGION
- XIXe leçon
*Quatrième du Traité de Dieu* - Ms d'inconnue CB 5; T.D. 41, pp. 243-244.
- 1 AMOUR DE DIEU POUR SA CREATURE
1 BIEN SUPREME
1 BONTE MORALE
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 CONNAISSANCE DE DIEU
1 CREATURES
1 DIEU
1 ESPERANCE
1 ETERNITE
1 ETRE HUMAIN
1 GRACE
1 GRACES
1 INTELLIGENCE
1 LOI DIVINE
1 MAL MORAL
1 MISERICORDE DE DIEU
1 ORDRE SURNATUREL
1 RECHERCHE DE DIEU
1 VOLONTE
1 VOLONTE DE DIEU - PRIEURE DE NIMS
- 1873-1874
Du bien en général.
Le bien diffère-t-il de l’être? Selon les philosophes, le bien est ce que tous les êtres désirent.
Le bien est: on ne peut désirer ce qui n’est pas. – Tout ce qui est, est bien; c’est ce qui n’est pas qui est mal; donc le mal est une privation de l’être.
Donc en un certain sens, l’être et le bien sont une seule et même chose. Seulement entre l’être et le bien, il y a une différence de raison. – Dans cet ordre de raison, l’être commence et le bien suit, parce que la notion de l’être s’adresse d’abord à l’intelligence et précède la notion du bien qui s’adresse davantage à la volonté; mais l’être et le bien sont néanmoins une même chose.
Tout être est-il bon? – Oui, en soi, parce que tout être considéré en lui-même est ou Dieu ou créature de Dieu.
Dieu qui est infiniment bon ne peut pas faire le mal. S’il y a des êtres mauvais, ce sont des êtres viciés par eux-mêmes.
Le mal est le résultat de la volonté dégradée de la créature. Si le mal moral est dans le monde, c’est la conséquence de l’abus des dons de Dieu à l’homme. Dieu peut permettre que le mal existe, quoiqu’il ne le veuille pas. – Le mal est la violation de la loi divine.
L’essence de l’ordre consiste dans la volonté de Dieu.
Le bien renferme-t-il l’idée de cause finale?
Le bien est la fin de tous les êtres.
Tous les êtres cherchent le bien qui leur est propre.
Il y a une ambition légitime d’accroître son être par l’intelligence créée pour connaître Dieu.
Tous les êtres désirent augmenter leur être.
Notre être surnaturel peut toujours s’accroître par la grâce de Dieu.
Proportions admirables de cette extension de notre être surnaturel dans le ciel.
Dès ici-bas, deux choses: Ce que Dieu nous donne et qui reste Dieu: ce que Dieu nous donne et qui devient nous.
Les êtres s’avancent directement vers leur fin. – Ceux qui sont inintelligents y marchent fatalement; l’homme, par son être spirituel, choisit sa fin librement.
La fin la plus noble de l’homme, c’est le bien le plus noble, c’est-à-dire Dieu considéré comme bien. – Toutefois, dans l’ordre du bien et du bon, l’homme ici-bas ne s’élève à proprement parler que jusqu’à l’espérance qui n’est pas la plus parfaite des vertus théologales; elle désire Dieu comme bien, comme récompense. – La charité qui désire Dieu pour lui-même est une vertu plus parfaite et sera la fin suprême, la plus noble dans l’éternité.
Donc nous aimons le bien dans l’être, parce que l’être renferme le bien. Nous aimons Dieu en tant qu’être, parce qu’il est beau, aimable, bon, et qu’il est notre fin, notre cause finale. – Le bon ou le bien peut se diviser en trois catégories: l’honnête, l’utile, l’agréable.
Abus des théories utilitaires.
1° Dieu est bon en lui-même, puisqu’il a toutes les perfections. Dieu veut aux créatures tout le bien pour lequel il les a créées.
2° Dieu est le souverain bien. Tout bien découle de Dieu comme de sa première cause; – donc folie des hommes qui ne cherchent pas Dieu. – La vie de l’homme doit être employée à vivre de la vie de Dieu en se détachant des créatures. – Dieu seul est bon par essence d’une manière absolue; les créatures n’ont jamais qu’une bonté relative.
Toutes choses sont bonnes de la bonté divine en ce sens que la source de toute bonté est en Dieu. Elles le sont extrinsèquement et virtuellement, mais elles sont bonnes formellement de leur propre volonté.