- TD41.183
- COURS DE THEOLOGIE MYSTIQUE
- XIII. *Création de l'homme*
- Ms du P. Alexis Dumazer CY 56; T.D. 41, pp. 183-184.
- 1 AME
1 ANGES
1 CORPS
1 CREATION
1 CREATURES
1 DIEU
1 ETRE HUMAIN
1 PUISSANCES DE L'AME
1 SCOLASTIQUE - Etudiants assomptionistes
- 1872-1873
Nous ne dirons rien sur la création des purs esprits ni sur celle de la matière, mais il est indispensable d’avoir des notions exactes sur l’homme considéré en lui-même et dans ses rapports avec Dieu. Il faut écarter les illusions que nous pouvons nous faire, soir par l’influence de l’imagination, soit par l’influence de la matière. Notre connaissance doit être basée sur des principes. Or le grand principe, c’est que l’homme est une créature composée d’une âme et d’un corps. Nous étudierons surtout l’âme, et nous n’envisagerons le corps que par rapport à l’usage qu’en fait l’âme dans ses opérations.
Dans l’âme nous distinguerons: l’essence, les puissances, les opérations. L’âme est-elle matérielle? Non, puisqu’elle est le principe vital dans l’homme, que l’homme vit par l’intelligence et que la pensée ne saurait être soumise à la matière. L’âme est la forme du corps. Par la séparation le corps humain cesse d’être ce qu’il était, et devient « ce je ne sais quoi, qui n’a plus de nom dans aucune langue ». Union de l’âme et du corps, influence de l’âme sur le corps et du corps sur l’âme, problèmes importants de la théologie mystique, pour la solution desquels le théologien doit s’appuyer sur une philosophie scolastique très saine. Les extases, la folie, les scrupules se rapportent à ces influences réciproques de la matière sur l’esprit et de l’esprit sur la matière.
L’âme est une substance séparée de Dieu, elle reçoit l’être de Dieu, elle a besoin de Dieu pour subsister. Tout est vie dans le Verbe, et cependant chaque âme a sa vie propre.
L’âme n’est pas tout l’homme, elle est la forme.
L’ange et l’âme ne sont point de même espèce. L’ange n’est pas destiné à être uni à la matière, l’âme au contraire a besoin du corps, mais elle doit le dominer. Elle est tout entière dans tout le corps et tout entière dans chaque partie, puisqu’elle est simple.