- OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|RETRAITE SUR LA SAINTE VIERGE PRECHEE AUX OBLATES
- HUITIEME INSTRUCTION
PURIFICATION DE LA SAINTE VIERGE. - Retraite sur la Sainte Vierge prêchée aux Oblates de l'Assomption. Septembre 1879. Paris, Typographie Augustinienne, 1941, p. 35-37.
- CV 34
- 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
1 CONSTITUTIONS
1 DETACHEMENT
1 DON DE SOI A DIEU
1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
1 HUMILITE DE LA SAINTE VIERGE
1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
1 MYSTERES DE MARIE
1 PERFECTION
1 PURIFICATION
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 VIE DE SACRIFICE
2 SIMEON, VIEILLARD - 1879
- Nîmes
Au terme voulu par la loi, Jésus-Christ est présenté au Temple. Marie se purifie. Grand enseignement dont nous devons tous profiter. Je trouve dans ce mystère:
1° La soumission à la règle commune;
2° La nécessité de purifier son âme;
3° L’offrande de ce que l’on a de plus cher.
1. La règle commune.
Qui, plus que Marie, avait le droit d’être exempté de la loi de la purification? Evidemment, le privilège de son enfantement virginal la mettait au-dessus de toute obligation de ce genre; pourtant, elle veut s’y soumettre. Elle veut souffrir l’humiliation imposée par la loi à toute mère qui vient de mettre au monde un enfant. Si, malgré tant de motifs légitimes, Marie se soumet aux prescriptions légales, quels motifs pouvons-nous avoir de nous exempter des dispositions du règlement ou des Constitutions, à moins que les Supérieurs nous imposent de nous en exempter? Que de biens, si nous étions fidèles, découleraient de là? Prenons pour exemple Marie dans la soumission à la règle; soyons comme Jésus entre les mains de nos Supérieurs, mais que tout ce que nous ferons sous ce rapport s’accomplisse non par contrainte, mais dans un grand esprit de foi et d’amour. Aimons la Règle qui s’applique à tous, sortons-en le moins possible, et peu à peu sa pratique nous deviendra une grande douceur et une grande défense contre le relâchement.
2. Purification de l’âme.
Tout ce qui arrivait dans la loi ancienne arrivait en figure, et la purification légale n’était que l’ombre de la purification intime de l’âme telle qu’elle est demandée à tous, mais surtout à ceux qui sont appelés à tendre à la perfection. Sous ce rapport, on ne saurait trop leur demander s’ils veulent s’élever à la perfection. Ne nous faisons pas illusion. Dieu nous veut pour lui, il nous veut très parfaits; mais, parmi les hommes en général, qui comprend cette doctrine? Qui même la comprend parmi les chrétiens? Hélas! qui la comprend parmi les personnes appelées à la vie religieuse? C’est un travail de tous les instants, c’est une lutte incessante. Marie a voulu y donner une consécration spéciale par sa purification légale, mais on peut bien dire, en un sens, que de même que Jésus disait qu’il se sanctifiait lui-même, de même sans cesse Marie se purifiait elle-même, et c’est ainsi que nous devons veiller sur nous pour opérer cette purification, à quoi il faut ajouter la purification de la confession et la purification des examens de conscience. On ne veut pas vous troubler, mais on veut que vous compreniez une bonne fois quelle vigilance de pureté vous devez exercer sur vous et par l’horreur du péché, et par la fuite des occasions.
3. Offrande de ce que nous aimons le plus.
Qu’est-ce que Marie avait de plus cher que Jésus? Et c’est Jésus qu’elle offre, et elle sait ce que ce sacrifice lui coûtera, le vieillard Siméon a soin de l’en avertir; un glaive de douleur transpercer son âme. Voilà ce qui l’attend, et à partir de ce moment elle aura en perspective la croix de Jésus. Heureuses les âmes qui comprennent la douleur et l’acceptent. Tel est le modèle que Marie offre à certaines âmes. Le tout n’est pas de souffrir ce que Dieu envoie quand l’heure est venue; le tout est de le subir par avance, en savourant le calice qui n’est pas encore rempli. Telle fut la purification de Marie, telle doit être la purification des âmes vraiment généreuses. Qu’est-ce que Marie avait de plus cher que Jésus? Et c’est cela qu’elle offre à la justice de Dieu. Que voulez-vous offrir? Ce que vous aimez le plus. -Quand commencerez-vous?
J’ai parlé du sacrifice, des riens auxquels on tient; je parle en ce moment de ce qui est comme une portion de vous même.