- DR04_130
- 1855
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 130
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 55, p. 372.
- 1 AMOUR DU CHRIST
1 OUBLI DE SOI
1 PATIENCE
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 VERTU DE PENITENCE - A SOEUR MARIE-MARGUERITE MAC-NAMARA
- MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
- Nîmes, le 5 novembre 1862.
- 5 nov 1862
- Nîmes
- Evêché de Nîmes
Les angoisses que Dieu vous envoie, ma chère fille, ne me surprennent en aucune façon, il faut être un peu broyé pour devenir le froment du Seigneur. Si, comme je l’espère, vous devenez un jour une bonne religieuse, bien intérieure, bien mortifiée dans tous ses désirs et ses sentiments, vous le devrez à l’état d’angoisse moral que vous traversez pour le quart d’heure. L’important est de savoir profiter de cet état. Eh bien, cela est facile quand on le veut bien. L’important encore est de se répéter sans cesse: j’avancerai et je profiterai de tout pour faire pénitence et me sanctifier. En ce moment vous avez peu de force, parce que les forces humaines s’en vont et que vous ne vous êtes pas suffisamment mise en mesure d’acquérir les forces divines. Tournez un peu plus vos regards, vos désirs, votre coeur du côté de Notre-Seigneur; vous verrez qu’il vous viendra en aide.
Adieu, bien chère enfant. A quinze jours d’ici et que jusque-là Notre-Seigneur vous donne la force d’avancer en toute générosité et patience, et support de vous-même et des autres!
E.D'ALZON.