- DR04_119
- 1842
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 119
- Orig.ms. ACR, AE 139; D'A., T.D. 25, n. 139, p. 114.
- 1 CAPITAUX EMPRUNTES
1 CRUCIFIX
1 MISSION D'AUSTRALIE
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
2 BRUN, HENRI
2 CUSSE, RENE
2 ECKSTEIN, FERDINAND
2 GABRIEL, JEAN-LOUIS
2 HUDRY, POLYCARPE
2 MAGNE, MADAME
2 QUINN, JAMES
3 AUSTRALIE
3 DUBLIN - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, le 27 octobre 1862.
- 27 oct 1862
- Nîmes
- Evêché de Nîmes
Mon cher ami,
Je vous avais dit que je vous demanderais 20.000 francs vers le mois de mai prochain. Je viens vous donner une bonne nouvelle. Vous ne me les donnerez que dans dix-huit mois. C’est vous dire que je ne les réclamerai que vers le mois de mai 1864; mais alors vous me donnerez 30.000 francs, soit 20.000 du capital, plus les intérêts, des dix-huit mois inclus et [de] six par anticipation, en tout deux ans d’intérêt. J’ai pu m’arranger, pour vous donner un délai dans ces conditions. Voyez si cela vous va.
J’en ajouterai deux autres. La première, que vous vous arrangerez pour faire vendre le mieux possible le crucifix que vous avez emporté. La seconde, que je trouverai apportés les volumes du Catholique prêtés à M. Gabriel(1). Mais surtout une troisième, c’est que vous procurerez dans les environs du couvent une chambre à Mme Magne, qui va y conduire sa fille.
Ce qui suit est pour vous seul. Certains procédés des Dames de l’Assomption envers les familles les agacent prodigieusement. On arrivera peu à peu à n’avoir que des détracteurs dans les parents des religieuses de nos pays. Cela finit par me donner une position très fausse, parce que franchement je trouve qu’ils n’ont pas tous les torts.
Adieu, très cher, et tout à vous. J’ai écrit au P. Brun pour voir s’il pourrait ne pas prendre [le] Fr. Polycarpe(2).
E.D'ALZON.2. Le P. Brun est à Dublin depuis le 13 octobre, attendant le moment de partir pour l'Australie. Le départ du Fr. Polycarpe fut maintenu, et ils s'embarquèrent ensemble le 11 décembre sur le Golden City qui leva l'ancre le 13.
3. Il s'agit de cette "nouvelle correspondance" du P. Cusse à laquelle nous avons fait allusion (v. *Lettre* 1811, n. 1). Le P. d'Alzon ne peut comprendre que Cusse ne se rende pas compte de l'irrégularité de la position dans laquelle il s'est mise en se séparant de Quinn de sa propre initiative. Car c'est bien cela qui lui est reproché et qui a motivé la décision du chapitre général. "Le P. Cusse est étonné de mon étonnement de sa rupture, écrit le P. Brun le 25 octobre. Il me prouve qu'il a agi avec prudence... *mais oublie qu'il a tout fait en dehors de son supérieur*." Et il ajoute: "Je me conformerai en tout point à la direction que vous me donnez: je ne lui ferai pas de visite, je n'en provoquerai pas de sa part et s'il vient me voir, je serai très bon pour lui, mais je ne lui donnerai aucun espoir de rentrer dans la Congrégation."