DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 12

21 jan 1862 Le Mans MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Si elle est d’accord, il est disposé à prêcher une retraite à Bordeaux. – Les actions de Joséphine. – Le coeur lui saigne à la pensée de ce qu’il lui a fait souffrir.

Informations générales
  • DR04_012
  • 1721
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 12
  • Orig.ms. ACR, AD 148; D'A., T.D. 23, n. 698, pp. 45-46.
Informations détaillées
  • 1 ACTIONS
    1 AMITIE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 REFORME DU COEUR
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 BORDEAUX
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Mans, 21 janvier 1862.
  • 21 jan 1862
  • Le Mans
La lettre

Ma chère fille,

J’ai oublié de vous parler de la retraite de B[ordeau]x. Mon temps sera vôtre depuis le 30 janvier, 5 h. du matin, jusqu’au 10 ou 11 février. Faites-en ce que vous voudrez. Si vous voulez que je prêche à B[ordeau]x, je partirai de Paris le 3; sinon, je vous donnerai mon temps. Veuillez y penser et faire savoir votre décision à B[ordeau]x, afin que l’on avertisse. Il serait trop tard d’attendre mon arrivée à Paris. J’ai fait cette promesse à vos filles, parce que je les voyais désolées d’être privées de la retraite promise.

Je pense que vous avez fait vendre les actions de Joséphine. Il me paraît impossible que la hausse se soutienne longtemps, et je crois que nous serions responsables envers elle de la diminution qui pourrait avoir lieu, maintenant qu’elle a demandé qu’on vendît. Je voudrais pouvoir vous dire combien je souhaite vous être bon. Ma pauvre fille, le coeur me saigne quand je pense combien je vous ai fait souffrir. Hélas! Dieu permet cela pour purifier notre amitié, qui serait trop douce sans ces épines.

Adieu, ma fille. Tout vôtre, avec le désir bien paternel de vous aider à être une sainte(1).

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Suivent, au crayon, quelques lignes du P. Picard, pour dire que le P. d'Alzon "n'a rien ou presque rien à faire, à Paris, en ce moment", et que les rentes de Joséphine Fabre doivent être déjà vendues, au cours de 70 francs.