Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.572

5 dec 1858 Nîmes. COMBIE_MARIE-Catherine ra

Nouvelles de son père mourant. -Ses dernières heures sont aussi chrétiennes que résignées.

Informations générales
  • T2-572
  • 1154
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.572
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 10, p. 28.
Informations détaillées
  • 1 INDULGENCES
    1 MALADES
    1 SANTE
    1 SENTIMENTS
    2 COMBIE, JEAN-EMILE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MADAME JEAN-EMILE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 COUDERC, FELIX
    2 DOUMET, MADAME EMILE
    2 FONTAINE, DOCTEUR
    2 MAURIN
    2 MAURIN, GEORGES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  • A SOEUR MARIE-CATHERINE COMBIE
  • COMBIE_MARIE-Catherine ra
  • le 5 déc[embre] 1858.
  • 5 dec 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère enfant,

Juliette me charge de vous donner des nouvelles de M[onsieur] votre père. Hélas! elles ne sont pas bonnes. Il s’affaiblit chaque jour. Hier, il eut une crise affreuse. Aujourd’hui, il est plus calme. Son pouls est meilleur, sa voix plus nette, mais M. Fontaine est très peu rassuré. Je suis auprès de vos soeurs le plus que je puis. Votre Mère générale part ce soir, et, demain, je serai encore plus aux vôtres. Du reste, je vous écrirai tous les courriers. Il ne faut point se faire illusion. Mais ce qui doit vous consoler, c’est que ses dernières heures sont aussi chrétiennes que résignées. Il a dit à Maurice qu’il ne voudrait pas recommencer à vivre. Hier soir, M. Couderc(1), avec qui il eut une longue conversation au sujet de Georges, lui appliqua l’indulgence plénière. J’étais dans votre salon ce matin, quand M. Maurin est entré, mais il ne devait pas avoir vu M. Couderc. Juliette est frappée de ce qu’il parle toujours des enfants de Mme Doumet et presque jamais de Georges. Il n’en a pas dit un mot à M. Maurin, et le pauvre petit Georges l’a fort bien remarqué, il y a quelques jours.

7 h. du soir

Rien de nouveau. J’ai passé une heure avec vos soeurs et Maurice(2). Votre père a toute sa présence d’esprit, mais il est très faible. Toutefois, il reste une partie du jour levé. On lui a mené Georges. M. Couderc n’avait pas trouvé M. Maurin, ce matin. Il m’a quitté tout à l’heure pour aller parler à la grand-mère. Que je voudrais que ces détails vous fussent une consolation.

Tout vôtre, mon enfant.

E. D’ALZON.

Soeur Marie-Catherine

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Prêtre de Nîmes, ami de la famille.
2. Ses soeurs, Juliette Combié et Mme Doumet, et son frère Maurice. M. Maurin est le père de Georges, son petit neveu.