Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.570

Deo gratias! On me demande de vous rappeler(1). Je vous rappelle tous les trois. Seulement, faites les choses honorablement et gardez votre titre, tant que ce sera nécessaire(2). Cusse se reposera; les autres, après s’être reposés, iront où ce sera le meilleur. Voilà une aventure! Prenons-la très chrétiennement pour l’amour de Dieu, et elle se terminera à notre plus grand bien. Je vous plains bien tout de même, meilleurs pauvres enfants; mais enfin, vous voilà libres(3). Adieu.

E. D'ALZON.

1. Le P. Laurent a communiqué au P. d'Alzon la lettre du cardinal Gousset à Reims: Triste affaire qui va vous faire bien de la peine. -Les Pères cependant n'ont fait que ce qu'ils devaient faire. Il n'y a plus qu'à les rappeler. La position est complètement perdue".
2. C'était aussi le désir du cardinal Gousset, jusqu'à ce qu'il l'ait remplacé par un prêtre de son diocèse, ce qui peut prendre, étant donné les formalités, "l'espace d'environ deux mois", écrit le cardinal. "La conservation du titre, ajoute-t-il, en parlant du P. Picard, ôtera à son départ le caractère d'une rupture qui serait plus ou moins fâcheuse pour l'ordre et plus ou moins pénible pour moi". -De fait, en quittant Rethel, le P. Picard établira comme sous-directeur M. Hannesse, qui n'attendra guère, après le départ des religieux, pour nommer un nouveau directeur.
3. Cette lettre du P. d'Alzon n'arrivera pas avant l'injonction faite aux religieux d'avoir à se retirer. Aussi, le 7 décembre, le P. Picard consultera de nouveau le P. d'Alzon par télégramme.