- T2-510
- 1092
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.510
- Orig.ms. ACR, AD 1140; D'A., T.D. 22, n. 517, pp. 170-171.
- 1 CONSEIL DU GENERAL
1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
1 NOMINATIONS
1 POLITIQUE
1 REPOS
1 SANTE
1 SUPERIEURE GENERALE
1 VIE DE FAMILLE
2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
2 BROSSES, DE
2 BRUN, HENRI
2 CUSSE, RENE
2 DARBOY, GEORGES
2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
2 HANNESSE, PIERRE-NAPOLEON
2 HAY, MARIE-BERNARD
2 LAURENT, CHARLES
2 MARTIN, FRANCOIS-DENIS
2 MERMILLOD, GASPARD
2 MORLOT, FRANCOIS-NICOLAS
2 PERNET, ETIENNE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PUYSEGUR, LES DE
2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
3 FERNEY-VOLTAIRE
3 GENEVE
3 NIMES
3 PARIS
3 RETHEL
3 SEDAN
3 TOURS - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] 5 sept[embre 18]58.
- 5 sep 1858
- [Lavagnac,
Ma chère fille,
Vous êtes trop bonne, malgré vos fatigues, de m’écrire. Je vous priais hier de me faire donner des détails, qui, vous le pensez, m’intéressaient vivement. Vous voilà supérieure à vie et j’en suis très aise, non que j’eusse douté de réélections successives, mais [parce qu’] il était bon que l’on vous donnât cette preuve d’affection. Et puis, mille choses s’arrangeront mieux. Si vous devenez incapable, vous serez à temps à vous démettre; en attendant, vous aurez plus de force morale. Soeur M.-Bernard assistante est aussi un choix excellent. Voilà Soeur Marie du Saint-S[acrement] définitivement à Sedan.
Le P. Laurent a écrit à M. Hannesse; j’ai écrit, de mon côté. On peut mettre à Rethel le P. Brun. La raison que les Pères Picard, Cusse et Pernet sont trois patraques est très forte à mes yeux, d’autant plus que si le P. Brun réussit, on pourra l’y laisser. Je le crois capable de bien enseigner la religion et de faire de bonnes petites instructions. J’écris au P. Brun d’arriver au plus tôt à Paris et je le préviens qu’on l’enverra peut-être à Rethel. Ce que vous me dites de M. Darboy est très bon. Je ne comprends pas le mécontentement de l’archevêque envers moi(1); il est intimement lié avec un de mes parents, M. de Brosses, de Dijon. Il doit y avoir là-dessous quelque malentendu, à cause des Puységur, de Tours, avec qui il a été aussi très bien, mais qui lui ont tourné le dos quand lui a tourné vers l’empire.
Je vais bien mieux pour ma tête. Il m’est évident que si j’eusse passé deux hivers comme celui que j’ai passé à Paris, je serais aujourd’hui très ingambe, mais Dieu ne l’a pas voulu. Et vous, ma fille, vous êtes fatiguée. Profitez de mon exemple et soignez-vous. Usez de Soeur M.-Bernard pour tout ce que vous pourrez; faites faire le plus possible, sacrifiez-vous, mais ne vous tuez pas, et surtout souvenez-vous de ce qu’on vous a dit que le remède contre la fatigue, c’est le repos.
Adieu, ma fille. Tout vôtre avec une bien tendre affection.
E. D’ALZON.
Il paraît qu’ils ont de l’ennui à Genève, je les laisse s’arranger(2). Ils ne m’écrivent pas et je ne leur réponds rien. Vous ne me dites rien de votre conversation avec Soeur M.-Aug[ustine], mais je la pressentais et la redoutais à cause de votre santé(3).
E.D'ALZON2. Il s'agit de l'abbé Mermillod, à Genève et de l'abbé Martin, curé de Ferney et novice attendu à Nîmes avec quelques-uns de ses amis.
3. Soeur M.-Augustine n'avait pas été renommée conseillère générale par le Chapitre.