Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.486

5 aug 1858 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il voudrait avoir son opinion sur Clichy. -A propos de l’argent qu’il lui a fait parvenir.

Informations générales
  • T2-486
  • 1071
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.486
  • Orig.ms. ACR, AD 1130; D'A., T.D. 22, n. 507, p. 158.
Informations détaillées
  • 1 ACTIONS
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 CREANCES A PAYER
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 DONS EN ARGENT
    1 FATIGUE
    1 INTERETS
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SOCIETE DES ACTIONNAIRES
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BISSON, HERBLAND
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 FABRE, MADAME JOSEPH
    2 GROLEE-VIRVILLE, LEON DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 EMS
    3 MAYENCE
    3 RHIN, FLEUVE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 5 août 1858.
  • 5 aug 1858
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je viens vous prier de me donner, si votre pauvre tête ne vous fait pas trop souffrir, votre opinion sur nos affaires. Après avoir gardé près de huit jours le silence, le P. Laurent m’écrit un peu en enfant, comme si tout était décidé(1). Je tiens à y voir plus clair; faites-moi dire votre opinion par le P. Picard, si vous êtes trop fatiguée pour écrire(2).

Quant à votre dernière lettre, si je n’y ai pas répondu, c’est que l’abbé Barn[ouin] voulait me jouer un vilain tour et que je l’ai mis dans ses petits souliers. Ne voulait-il pas me députer deux membres de la commission pour me réclamer l’argent de M. de Grolée? On a su que j’étais disposé à faire répondre comme il faut, et on n’est pas revenu.

Joséphine portera, le 25 août, 2.000 francs pour 4 actions à inscrire sur votre nom, au prieuré. Vous vous entendrez pour la manière dont elle touchera les intérêts. Comme aussi les 16.000 francs, dont elle vous a envoyé les titres, doivent lui rapporter quelque chose. Comme sa mère connaît cette créance et que Joséphine ne veut pas lui dire ce qu’elle en a fait, elle vous prie de faire toucher les intérêts et de les lui faire payer par l’économe du prieuré assez exactement pour que sa mère ne s’aperçoive de rien. Elle m’a déjà fait cadeau de la créance du Père Laurent, 3.000 francs, mais n’en parlez pas, le P. Laurent s’en prévaudrait. Nous serons à temps de les céder à Clichy.

Faites-moi donner de vos nouvelles, vous ne sauriez croire comme votre silence me préoccupe. Je suis un peu fatigué. Il est vrai que je viens de terminer mon speech pour la distribution des prix(3).

Adieu, ma fille. Tout vôtre du fond du coeur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
2. Le P. Picard était parti le 1er août pour Ems, "en passant par Mayence pour voir le Rhin" (Lettre du 7 août de Mère M.-Eugénie).
3. Ce discours sera donné le 16 août 1858 et traitera de l'apostolat qui incombe au sacerdoce, à la vie religieuse, et à la vie chrétienne dans le monde: "un triple élément" qui vient du Christ, marque son Eglise, a été mis à la base de l'Assomption et promeut dans la diversité des vocations un même et unique service. (Réédité par le P. Bisson, *Cahier d'Alzon III*, pp. 43-56).1. "Ce qui est clair, c'est que nous restons à Clichy", écrivait le 4 août le P. Laurent.
2. Le P. Picard était parti le 1er août pour Ems, "en passant par Mayence pour voir le Rhin" (Lettre du 7 août de Mère M.-Eugénie).
3. Ce discours sera donné le 16 août 1858 et traitera de l'apostolat qui incombe au sacerdoce, à la vie religieuse, et à la vie chrétienne dans le monde: "un triple élément" qui vient du Christ, marque son Eglise, a été mis à la base de l'Assomption et promeut dans la diversité des vocations un même et unique service. (Réédité par le P. Bisson, *Cahier d'Alzon III*, pp. 43-56).