Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.447

15 may 1858 [Lamalou, PICARD François aa

Il voudrait plus de renseignements, sur les propositions de M. Hannesse. -Il ne peut aller à Paris dans l’immédiat.

Informations générales
  • T2-447
  • 1034
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.447
  • Orig.ms. ACR, AE 46; D'A., T.D. 25, n. 47, p. 44.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
    1 MAITRES
    1 RENVOI D'UN ELEVE
    1 REPAS
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 BRUN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CAUSSETTE, JEAN-BAPTISTE
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 HANNESSE, PIERRE-NAPOLEON
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PERNET, ETIENNE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 MONTMORILLON
    3 PARIS
    3 RETHEL
    3 TOULOUSE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le] 15 mai [18]58.
  • 15 may 1858
  • [Lamalou,
La lettre

Mon cher ami,

Vous me dites que M. Hannesse est allé dîner à Clichy, qu’on a parlé de certaines combinaisons, mais non pas de quelles combinaisons on a parlé. C’était l’important. Vous ne me dites pas si M. Hannesse a parlé du côté matériel(1).

Je voudrais bien aller à Paris. Mais l’abbé de C[abrières] vient de chasser deux élèves. Vous comprenez que l’on est mécontent. Il faudrait que je fusse là. Si on pouvait attendre au mois de juillet, ce serait bien mieux.

Je pars pour Toulouse, afin de voir M. Caussette. Priez pour que tout s’y fasse bien. Adieu.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Effectivement, le P. Picard écrivait brièvement, le 12 mai: "J'ai été hier à Clichy, j'y ai précédé M. Hannesse de quelques minutes, j'ai eu juste le temps d'exposer au P. Laurent ce dont il était question, et de lui dire qu'il fallait donner des espérances, afin de se ménager un peu de temps pour réfléchir. M. Hannesse a causé longuement avec le P. Laurent, il a dîné avec nous. Après le dîner, nous nous sommes réunis, P. Laurent, P. Brun, P. Pernet, M. Hannesse et moi; nous avons tous montré le plus vif désir de voir ce projet réussir, nous en avons vu la possibilité, dans le cas où certaines combinaisons pourraient se faire, et nous avons tous témoigné combien nous serions heureux de nous trou ver dans un diocèse aussi ami et sous un évêque pour lequel nous professons la plus grande vénération et le plus complet dévouement".
Le 14 mai, le P. Picard donnait les précisions suivantes: "Le collège est à Rethel; il existe depuis trois ans seulement; il a 50 pensionnaires et 100 externes; le local est un peu restreint, mais le cardinal fait bâtir en ce moment et se propose d'acheter pour agrandir les cours; il ne demande pour le moment qu'un directeur et un professeur de sciences; il accepterait volontiers un plus grand nombre de religieux; mais si nous ne pouvons pas les donner, ce ne serait pas une raison pour refuser la proposition. Nous pourrions avoir un économe religieux et diriger la gestion des intérêts temporels, qui ne seraient pas à notre charge; les religieux auraient un traitement et seraient complètement en dehors des embarras matériels. Nous avons averti M. Hannesse que, dans le cas où nous croirions pouvoir accepter sa proposition, nous désirerions visiter la maison avant de rien promettre".
Réaliste, le P. Picard écrit alors: "Avant d'aller en avant, la première question à décider, c'est la fermeture de Clichy; il s'agit de voir ensuite s'il nous est utile d'accepter une nouvelle maison d'éducation; enfin, en troisième lieu, pour quelle maison devrait-on opter?" C'est pour cela qu'il a fait écrire à l'abbé Gay au sujet de Montmorillon par Mère M.-Eugénie. La réponse viendra le 16 mai: "M. Gay lui écrit que les choses ne sont pas assez mûres touchant le séminaire, pour que nous refusions une offre avantageuse que Dieu lui-même semble nous présenter".