- T2-220
- 816
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.220
- Orig.ms. ACR, AM 261; D'A., T.D. 37, n. 13, pp. 242-243.
- 1 EPOUSES DU CHRIST
1 EPREUVES
1 EUCHARISTIE
1 PAQUES
1 PETITES PROTESTANTES
1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
1 TEMPS DE LA PASSION
2 BARNOUIN, HENRI
2 REGIS, EULALIE DE
2 VAILHE, SIMEON - A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
- REGIS Eulalie
- vers le 1er avril 1857](1).
- 1 apr 1857
- [Paris,
Eh bien! ma chère fille, vous avez des ennuis avec vos enfants(2). Tant mieux! Tant mieux! Mille fois tant mieux! Qu’est-ce qu’une bonne oeuvre sans souffrance? Où seraient les douleurs de l’enfantement? Jésus-Christ a donné le jour à l’Eglise sur la croix, et vous voudriez faire l’oeuvre de Sainte-Thérèse, couchée sur des roses! Il faut souffrir beaucoup. Souffrir d’abord pour expier vos péchés, ensuite pour montrer à Notre-Seigneur que vous êtes son épouse. Pourquoi Notre-Seigneur a-t-il voulu que le symbole et le sacrement de son amour fût le pain transformé en son corps? C’est que, pour être saint, il faut être d’abord pétri et ensuite transformé. Cela ne se fait pas sans douleur. Notre-Seigneur lui-même s’est transformé dans un sépulcre, et je vous souhaite, pendant ces jours de la Passion, de vous faire un tombeau où vous laissiez les dépouilles de ma vieille fille et vous preniez part à la résurrection de votre époux, Oh! les belles ailes que je vous vois pousser, et que je voudrais que le jour de Pâques vous prissiez une bonne fois votre essor vers le ciel! Entendez-vous, Eulalie? C’est le ciel qu’il vous faut, mais à condition de passer par le Calvaire.
Je ne sais pourquoi je tiens toujours plus à vous faire du bien. Vous voyez avec quelle simplicité je viens de m’ouvrir à vous, bien chère enfant. Vous m’avez compris, j’espère, et j’espère aussi que vous profiterez de mes paroles pour devenir une sainte.
Adieu, ma fille. Tout vôtre avec le coeur le plus paternel.
E. D’ALZON.
Mademoiselle de Régis.
E.D'ALZON2. Les orphelines de "l'oeuvre de Sainte-Thérèse", dont Eulalie de Régis, avec Juliette Combié, assumait la responsabilité, sous la direction de l'abbé Barnouin. L'une d'entre elles venait de s'évader de la maison. (*Lettre* 815, note 1).