- T2-163
- 757
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.163
- Cop.ms. de la destinataire. ACR, AO 9, D'A., T. D. 49, n. 15, pp. 210-210 bis.
- 1 EPOUSES DU CHRIST
1 EPREUVES
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 PAUVRETE
1 PORTEMENT DE LA CROIX PAR LE CHRETIEN
1 SOLITUDE
1 VOLONTE DE DIEU
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
3 AUTEUIL - A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
- FABRE_JOSEPHINE
- 3 décembre 1856.
- 3 dec 1856
- Paris, La Thuilerie,
Ma chère enfant,
J’ai dit hier la messe pour vous. C’est vous dire que je pense à vos souffrances. Je pense que Notre-Seigneur serait bien plus content, si, au lieu de vous y complaire, vous preniez la résolution de vous unir très amoureusement à sa croix pour la porter avec lui. Qu’est-ce qu’une créature peut souffrir, en comparaison de ce que Notre-Seigneur a souffert? Et, quand on a le bonheur d’être au nombre de ses épouses, que peut-on refuser à un pareil époux? Ce bon Maître vous demande d’être toute sienne dans la solitude et le délaissement; soyez ce qu’il veut et comme il le veut.
Nous sommes établis à la Thuilerie. Nous y sommes assez pauvrement, quoique la supérieure fasse tout ce qu’elle peut pour nous fournir tout ce qui nous est nécessaire. Nous sommes installés dans l’ancien bâtiment; le nouveau, qui sera très monastique, s’élève peu à peu…(1)
Je prie souvent pour vous et j’espère que, quand je retrouverai ma chère fille, elle sera une sainte. Adieu. Je vous bénis du fond du coeur.