- T2-072
- 670
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.72
- Orig.ms. ACR, AD 1081; D'A., T.D. 22, n. 377, pp. 26-27.
- 1 NOVICIAT
1 ORNEMENTS
1 PENSIONNAIRES
1 RESSOURCES FINANCIERES
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BOSC, FRANCOIS DE SALES
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
2 FABRE, JOSEPHINE
2 GOUSSET, THOMAS
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 30 avril 1856].
- 30 apr 1856
- [Nîmes,
Chère fille,
Deux choses tout d’abord. Décidément voulez-vous Léontine Bosc? Je la crois bonne, franche, un peu imaginative, droite, un peu commune, mais d’un bon caractère, capable de générosité et propre à rendre beaucoup de services comme économe, lingère, etc.(1). Soeur Marie-Emmanuel la connaît. Je crois qu’elle s’est améliorée depuis elle [sic]. Enfin, répondez-moi si vous l’accepterez. J’ai à demander un service à Soeur M.-Emmanuel. Joséphine(2) a quelque argent, qu’elle emploiera en ornements pour la chapelle du noviciat, mais si je corresponds avec cette pauvre fille, il me faudra écrire deux lettres par jour. Soeur M.-Emmanuel veut-elle se charger de diriger cette pauvre fille, qui lui écrira du reste?
Nîmes, 30.
J’ai reçu la lettre du card[inal] Gousset. Merci.
Vous avez bien tort de ne pas avoir écrit à l’évêque pour demander les pensionnaires; il voit là de la finocherie, de votre part. Croyez-moi, écrivez-lui au plus tôt(3).
Adieu, ma fille. Je n’ai qu’une minute.
E. D'ALZON2. Joséphine Fabre.
3. "Pour recevoir quatre petites filles pendant la journée", Mère M-Eugénie n'avait pas cru nécessaire d'écrire à Mgr Plantier "une lettre de cérémonie". Mais l'évêque de Nîmes fut quelque peu surpris d'apprendre par M. de Cabrières, confesseur de la communauté, un début de pensionnat au prieuré. Soupçonnée, à son sens, de manque de franchise, Mère M.-Eugénie réagira vivement. "Le fin mot, écrit-elle le 2 mai, c'est ce que dit M. de Cabrières que, quoique l'évêque soit très gracieux sur tout autre sujet, dès qu'il est question de l'une des deux Assomptions, il faut se résigner à entendre ce qu'il y a de plus désagréable. Croyez bien que si j'avais été assez politique pour entrer le moins du monde dans ce que Monseigneur me disait de vous, ce que j'aurais dit et fait ensuite aurait été tout droit. Enfin, mon Père, si vous voulez que j'écrive, dites-moi quoi, et bien précisément, sinon je vois bien que ce que j'aurais dit sera toujours ce qu'il ne faudrait pas".