- T2-071
- 669
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.71
- Orig.ms. ACR, AJ 4: D'A., T.D. 32, n. 4, pp. 2-3.
- 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 CONGREGATIONS ROMAINES
1 DECRET DE LOUANGE AUX ASSOMPTIONNISTES
1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
1 HABIT RELIGIEUX
1 PROFESSION PERPETUELLE
1 RETRAITE DES RELIGIEUX
2 BARRE, LOUIS
2 BRUN, HENRI
2 CHAILLOT, LUDOVIC
2 JOURDAN, RAPHAEL
2 LEVY, MARIE-JOSEPH
2 MOREAU, BASILE
2 PARISIS, PIERRE-LOUIS
2 PAUL, SAINT
2 PICARD, FRANCOIS
2 PIE IX
2 PIERRE, SAINT
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
3 ARRAS
3 PARIS
3 TRENTE - AU FRERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- le 27 avril 1856](1).
- 27 apr 1856
- [Montpellier,
Cher ami,
Je crois pouvoir vous permettre de faire vos voeux, s’il y a un an que vous avez l’habit, ce que je ne me rappelle pas bien précisément. Je dois ajouter que, dans tous les cas, vous devez tenir note du jour où vous les avez faits et faire envoyer cette note au P. Brun, qui l’insérera dans nos registres(2). Dieu fasse de vous un saint religieux! Nous avons besoin de commencements bien fervents pour obtenir les bénédictions nécessaires à toute oeuvre dans le berceau comme la nôtre.
Je pense que le Fr. Picard est entré en retraite, d’après ce que m’a dit le Fr. Marie-Joseph(3). Ne perdez pas de temps pour cela. Poussez M. Chaillot. Le bon P. Moreau me paraît comprendre si peu les choses que je suis de plus en plus résolu à ne pas me laisser mettre le grappin par lui. Soutenez le bon Fr. Ernest, prenez-le un peu par le coeur. C’est un excellent enfant, de peu de portée, mais bon au fond. J’ai oublié de vous charger de demander les permissions pour la réserve dans nos chapelles; demandez-la, je vous en prie, en mon nom(4). Est-ce que l’abbé Chaillot ne ferait pas bien de publier le Corpus novi juris monastici ou la collection des bulles concernant les religieux depuis le concile de Trente?(5)
28 avril
Je vous autorise, mon cher enfant, à faire vos voeux. Remerciez M. Chaillot d’avoir refait ma lettre. Toutefois, si Mgr d’Arras veut la porter au Pape, peut-être cela ne fera-t-il pas de mal, en ce sens que le Pape entendra une fois de plus parler de moi. La lettre de Mgr de Nîmes souffre un retard involontaire, mais il ne faut pas trop s’en inquiéter.
Ne mettez jamais sur la même feuille, en écrivant, ce qui ne regarde que votre intérieur et ce qui touche aux affaires de la Congrégation; autrement, ou d’autres sont exposés à voir vos secrets, ou l’on peut perdre les documents que vous nous fournissez sur notre grande affaire. Je vous envoie les deux lettres ci-jointes; faites-les remettre au plus tôt.
Adieu. Je n’ai que le temps de vous embrasser.
E. D’ALZON
Prenez copie de la lettre de l’archevêque de Paris.
E.D'ALZON2. Autorisé à avancer vers les ordres sacrés, le Fr. Galabert demande au P. d'Alzon, le 24 avril, "de faire entre les mains du Père Picard le sacrifice absolu de lui-même". Répondant à la permission du P. d'Alzon, il écrira le 11 mai: "C'est l'année dernière, le jour de la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, que j'eus l'honneur de revêtir l'habit de vos enfants. Pour me conformer aux prescriptions de votre dernière lettre et de la règle qui exige au moins un an et un jour, je prononcerai mes voeux le lendemain, jour de la fête de la Commémoraison de Saint Paul". Le 30 juin, le P. Picard écrira: "Le Fr. Galabert a prononcé ses voeux ce matin à la Confession de Saint-Pierre; plût à Dieu qu'il nous arrive quelques religieux aussi saintement disposés! [...] M. Barre est venu assister à la profession de son élève [...] Le. Fr. Ernest paraît en avoir rapporté une bonne impression". Ce même jour, le Fr. Galabert écrira: "J'ai promis au Prince des Apôtres de me donner corps et âme à l'extension de l'Eglise fondée sur le roc inébranlable de la vérité".
3. Retraite d'un mois, selon la coutume du temps, au cours de laquelle on recevait les ordres majeurs. Du 24 avril au 25 mai, le Fr. Picard séjourne à la *casa della Missione* des Pères Lazaristes, à *Montecitorio*.
4. Le 17 mars, le Fr. Galabert avait attiré l'attention du P. d'Alzon sur ce point: "L'évêque de sa seule autorité ne peut accorder la permission de garder la Sainte Eucharistie dans une église particulière non paroissiale". L'indult fut donc demandé et obtenu le 26 août 1857 (*Collectanea*, n.4, p.5).
5. Le 11 mai, le Fr. Galabert fait savoir au P. d'Alzon que l'abbé Chaillot juge cette publication inutile: il s'agit de mesures prises pour restreindre les privilèges des Ordres monastiques, qui gênaient l'exercice du pouvoir épiscopal.