- T2-053
- 653
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.53
- Orig.ms. ACR AN 75; D'A., T.D. 38, n. 75, p. 214.
- 1 EMOTIONS
1 MARIAGE
1 PRIERE DE DEMANDE
2 BAILLY, EMMANUEL
2 ESCURES, GAILLARD D' - A MADEMOISELLE AMELIE DE PELISSIER
- ESCURES Comtesse
- le 1er avril 1856].
- 1 apr 1856
- [Montpellier,
- Mademoiselle de Pélissier
13, avenue Marbeuf, près les Champs Elysées.
Paris.
Voilà plusieurs jours, ma chère enfant, que je veux vous écrire. Ma mauvaise tête s’y refuse. Je veux pourtant que ces quelques lignes vous arrivent dans la grande matinée de demain(1). Je prierai pour vous de toute l’énergie de mon coeur. Je demanderai à Dieu le bonheur qui vous convient, la force, la paix, dans une grande résolution accomplie.
Adieu, mon enfant. Il est des moments, où les paroles sont impuissantes à dire certaines émotions, et j’en suis un peu là(2).
Votre père, qui vous bénit de toute son âme.
E. D'ALZON1. Le mariage de Mlle Amélie de Pélissier avec le comte d'Escures devait être célébré le 2 avril 1856, à Paris.
2. Le P. d'Alzon lui avait adressé à ce jour 74 lettres des 130 qu'il lui écrivit jusqu'en 1880. Relisant ce lot de lettres pour en transmettre un choix au P. E. Bailly désireux d'écrire un chapitre sur la direction spirituelle du P. d'Alzon, Mme d'Escures écrira, le 21 mai 1884: "J'ai décacheté non sans émotion l'enveloppe qui renfermait la correspondance du Père d'Alzon depuis l'année 1851 jusqu'en 1880. Je l'ai lue avec le plus grand recueillement et il m'a semblé que de chacune de ses lettres il s'échappait un parfum pénétrant de sainteté et comme des effluves de sa grande âme. Quelle bonté! Quel tendre dévouement! Quelle condescendance aux faiblesses du coeur humain! Que de délicatesses cachées sous une si mâle énergie! [...] Il m'a semblé que si vous lisiez simplement* [le choix des 46 lettres que je vous envoie], vous recueilleriez plus de lumière pour pénétrer l'esprit de direction du Père d'Alzon, le caractère et l'impulsion de son zèle pour la conduite des âmes". (DQ 293).
2. Le P. d'Alzon lui avait adressé à ce jour 74 lettres des 130 qu'il lui écrivit jusqu'en 1880. Relisant ce lot de lettres pour en transmettre un choix au P. E. Bailly désireux d'écrire un chapitre sur la direction spirituelle du P. d'Alzon, Mme d'Escures écrira, le 21 mai 1884: "J'ai décacheté non sans émotion l'enveloppe qui renfermait la correspondance du Père d'Alzon depuis l'année 1851 jusqu'en 1880. Je l'ai lue avec le plus grand recueillement et il m'a semblé que de chacune de ses lettres il s'échappait un parfum pénétrant de sainteté et comme des effluves de sa grande âme. Quelle bonté! Quel tendre dévouement! Quelle condescendance aux faiblesses du coeur humain! Que de délicatesses cachées sous une si mâle énergie! [...] Il m'a semblé que si vous lisiez simplement* [le choix des 46 lettres que je vous envoie], vous recueilleriez plus de lumière pour pénétrer l'esprit de direction du Père d'Alzon, le caractère et l'impulsion de son zèle pour la conduite des âmes". (DQ 293).