- T1-413
- 375
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.413
- Orig.ms. ACR, AD 22; D'A., T.D. 21, n. 212, pp. 126-127.
- 1 ADORATION PERPETUELLE
1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
1 CONTRAT DE LOCATION
1 OBLATES
1 ORPHELINATS
1 PETITES PROTESTANTES
1 PREDICATION DE RETRAITES
1 RETRAITE DES RELIGIEUX
1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
2 BOLZE, FAMILLE
2 CART, JEAN-FRANCOIS
2 CONSTANT, MADAME
2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
2 SABEN MESDEMOISELLES
3 AVIGNON
3 BEAUCAIRE
3 CLICHY-LA-GARENNE
3 MONTPELLIER
3 NIMES
3 VALBONNE - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- 24 avril 1854.
- 24 apr 1854
- Nîmes,
Ma chère fille,
Je vous ai écrit de Valbonne, ces jours derniers. J’ai encore aujourd’hui quelque chose à vous dire. Mme de Narbonne a été amenée peu à peu à s’occuper d’une oeuvre qui est en germe, mais où nous pourrons,je le crois, avoir plus tard une pépinière d’Oblates. Ce sont quelques jeunes personnes, qui, sans avoir une position trop aisée, peuvent cependant donner, par semaine, un après-midi pour travailler pour les pauvres. Les jalons sont déjà posés, et je vais pousser à cette réunion tant que je pourrai. C’est là que j’espère trouver ma lingère[1], car jusqu’à présent je n’ai pas trop réussi.
L’affaire des petites protestantes s’emmanche assez bien. Il se trouve que l’on pourrait louer un terrain appartenant à la famille Bolze. Si je puis, je verrai de pousser cette affaire aujourd’hui même. Les petites protestantes confiées à notre Tiers-Ordre appelleront nécessairement autre chose que des tertiaires, d’ici à très peu de temps. Alors nous aurions: la maison des orphelines confiée aux Oblates, – et, pour commencer, aux demoiselles Saben -; le Tiers-Ordre, qui se chargerait de la chapelle; et enfin, il faudrait bien que vous pussiez arriver pour l’adoration perpétuelle et pour les retraites.
J’ai écrit, hier, à Monseigneur une longue lettre, où je lui dis que je prie et [que] je fais beaucoup prier pour obtenir que Notre-Seigneur ait un trône public à Nîmes, comme il en a un à Avignon et [un] à Montpellier; que cette pensée me préoccupe depuis longtemps; que, si c’est une illusion, elle vient de se fortifier considérablement à Valbonne pendant ma retraite. Nous verrons ce qu’il me répondra. J’avais autre chose à vous dire, mais, en ce moment, je suis un peu fatigué d’un sermon qu’il m’a fallu prêcher hier à Beaucaire pour l’oeuvre des tabernacles. Priez pour notre T[iers]-O[rdre]; il a pris un peu d’accroissement, et j’espère que nous en ferons quelque chose.
Adieu, ma chère fille. Prions bien l’un pour l’autre. Je suis tout à vous, et toujours, il me semble, avec quelque chose de plus dévoué.
E. D'ALZON.