Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.368

8 jan 1854 [Nîmes, GERBET Mgr

Le mauvais temps retarde son voyage à Perpignan. – Le diocèse a été un peu négligé; la république rouge est active à Perpignan. – Sa nomination a été accueillie avec joie. – Félicitations personnelles.

Informations générales
  • T1-368
  • 335
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.368
  • Orig.ms. ACR, AO 44; D'A., T.D. 39, n. 1, p. 273.
Informations détaillées
  • 1 ANCIENS ELEVES
    1 APOSTOLICITE
    1 EVECHES
    1 REPUBLICAINS ADVERSAIRES
    1 VICAIRE CAPITULAIRE
    2 ALDEGUIER, LOUIS-M. D'
    2 AMOUROUX, ADOLPHE
    2 BERGER, J.-M.-JOSEPH
    2 CHEFDEBIEN-ZAGARRIGA, FERNAND DE
    2 SAUNHAC-BELCASTEL, J-FRANCOIS DE
    2 SINGLA, RAYMOND
    3 PERPIGNAN
    3 PERPIGNAN, DIOCESE
    3 PYRENEES ORIENTALES, DEPARTEMENT
    3 TOULOUSE
  • A MONSEIGNEUR GERBET, EVEQUE DE PERPIGNAN
  • GERBET Mgr
  • le 8 janvier 1854].
  • 8 jan 1854
  • [Nîmes,
La lettre

Monseigneur[1],

Si le temps n’avait pas été si affreux, votre commission serait déjà faite. Je partirai pour Perpignan sous très peu de jours, mais figurez-vous que la circulation des diligences a été quelque temps interrompue. J’ai quelques anciens élèves du côté des Pyrénées-Orientales[2], il me sera facile, sans soulever de soupçons, d’avoir des renseignements. Vous connaissez probablement déjà M. l’abbé d’Aldéguier, fils d’un ancien président au parlement de Toulouse, que M. Berger avait donné à votre prédécesseur pour s’en débarrasser. M. d’Aldéguier est un homme très sévère, très austère, mais cassant, dit-on. Le Chapitre de Perpignan, m’assure-t-on, ne l’a pas réélu comme vicaire capitulaire, et il est parti pour son pays natal, Toulouse.

Je sais déjà que votre nomination est accueillie avec bonheur, au moins si j’en crois certaines lettres. Je dois ajouter que ce diocèse est un peu négligé depuis quelques années. Vous savez aussi que Perpignan est une ville où la république rouge a de très chauds et nombreux partisans[3]. Je ne vous parle pas, Monseigneur, de la joie que m’a causée votre nomination. Tout ce qui m’entoure ici, tous nos prêtres l’ont également éprouvée. Plaise à Dieu de réaliser ce que de pareils choix nous promettent!

Veuillez agréer, Monseigneur, l’hommage de mon très respectueux et très profond attachement. Nîmes, 8 janvier 1854.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Par deux lettres datées d'Amiens des 28 et 29 décembre 1853, l'abbé Gerbet demande au P. d'Alzon de lui procurer des indications sur l'état du diocèse de Perpignan: <>. L'abbé Gerbet avait été nommé évêque de Perpignan, le 19 décembre 1853; il devait être préconisé, le 7 avril 1854, et sacré le 29 juin, à Amiens.
2. On peut au moins citer Amouroux et Chefdebien, de Perpignan, et Singla, de Rivesaltes.
3. Républicains, libéraux et socialistes de toute nuance n'ont pas accepté le coup d'Etat et la restauration de l'empire.