- T1-355
- 326
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.355
- Orig.ms. ACR, AD 930; D'A., T.D. 21, n. 187, pp. 113-114.
- 1 CONFESSION SACRAMENTELLE
1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
1 MESSE DE MINUIT
1 MESSE SOLENNELLE
1 NOEL
1 ORDINATIONS
1 PARDON
1 PROVIDENCE
1 SOUFFRANCE SUBIE
1 VETURE RELIGIEUSE
2 BORELLY, VICTOR
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CART, JEAN-FRANCOIS
2 CUSSE, RENE
2 GAVETE, FRANCOIS
2 LAURENT, CHARLES
2 LAVILLE, FRANCOIS-MARIE
2 ROUX-LAVERGNE, PIERRE-CELESTIN
2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
3 AUSTRALIE
3 AVIGNON
3 MIREMAN - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Noël [le 25 décembre 1853].
- 25 dec 1853
- Nîmes,
Ma chère fille,
Je veux que vous ayez aujourd’hui ma première lettre. J’ai bien prié pour vous cette nuit; ma seconde messe a été pour vos filles, mais déjà à la première j’avais bien prié pour elles et pour leur pauvre Mère.
Hier soir, nous avons donné l’habit à 5 Frères convers.[1] J’ai parlé de mon mieux; il me semble que cela a été assez bien.
Vous voilà donc menacée de voir votre mal se prolonger. J’offre à l’intention de vos douleurs physiques quelques petites douleurs morales, quelques petits soufflets que me donne mon évêque. L’autre jour, il refusa d’ordonner M. Roux-Lavergne; il fallut que ce pauvre homme allât à Avignon chercher le caractère sacerdotal. Hier, il a fait défense à l’abbé de Cabrières de continuer à confesser les enfants. Tous les enfants savent que M. de Cab[rières] ne peut plus les confesser. Je ne suis pas assez saint pour juger ce qu’il y a de mieux à faire. Cependant au lieu de chanter ici la messe de 10 heures, comme l’an passé, je suis allé faire assistant à la messe pontificale, mais j’ai bien peur que le diable n’ait rien perdu.
Dieu permet, ma chère enfant, que je puisse juger en ce moment de tout le mal que j’ai pu vous faire depuis quelques années, et j’en suis sous ce rapport épouvanté; mais il y a évidemment une volonté providentielle là-dedans, car très sûrement j’avais un bandeau sur les yeux. Mais je ne pense pas qu’il y eût trop de ma faute. Je voulais vous parler un peu longuement de vous, aujourd’hui, c’est impossible: me voilà dérangé. J’ai écrit au P. Laurent que je l’engageais à moins parler aux élèves des tripotages des maîtres.[2]
Adieu, ma fille. Je vais demander pour vous à Dieu une grande patience ou la cessation de votre mal. Je vous assure que je suis bien souvent par la pensée et le coeur auprès de votre vilain brancard.
E. D'ALZON.2. Le P. Laurent avait célébré par un mimé devant les élèves, la réconciliation de deux professeurs.