Vailhé, LETTRES, vol.3, p.635

• V3-635
• 0+725|DCCXXV
• Vailhé, LETTRES, vol.3, p.635

• 1 ANIMAUX
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 MAITRES
  1 SANTE
  1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
  2 BLANCHET, ELZEAR-FERDINAND
  2 BLAUD, CLAUDE-JULES
  2 BRUN, HENRI
  2 HENRI, EUGENE-LOUIS
  2 MARION
  2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
  3 NIMES
• A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND (1).
• GERMER_DURAND_EUGENE
• le 4 décembre 1850.
• 4 dec 1850
• Paris,

Mon cher ami,

J’admire votre grec. Si c’est à moi à choisir le (mot grecque), je choisis vous ou Pataud: vous, quand je serai seul ici; Pataud quand j’y aurai ma soeur parce qu’il faudra bien qu’il couche à la porte.

La supérieure de l’Assomption s’est chargée, à cause de mon indisposition, de répondre à votre nouvel enfant. Je crois qu’il n’y a qu’à se préoccuper de la maintenir en paix, en lui montrant bien clairement qu’avec moins d’imagination elle finirait par voir elle-même qu’elle se chagrine pour des riens. Quant au P. Blaud, je persiste à dire que M. Brun et lui iront difficilement ensemble. Pourquoi voyez-vous tant de difficultés à ce que M. Blaud donne des répétitions, quand on en a laissé donner à l’abbé Henri? Il vaut mieux qu’aucun des deux n’en donne. Voilà qui m’est très évident, et je vous conjure d’y tenir la main. Je suis d’autant plus surpris que Marion ait des fantaisies du genre de celles dont vous me parlez, que j’avais augmenté son traitement, et qu’elle a dû le savoir peu avant que l’abbé Blanchet vint vous faire une proposition en sa faveur(2).

Je ferai part à la supérieure de ce dont vous me chargez pour elle. Quant à moi, je vais de mieux en mieux. Le Conseil supérieur va finir le 14. Je compte être à Nîmes le jeudi qui suivra(3). Je rumine un grand projet d’Université catholique, où vous seriez pour quelque chose. Cette Université se ferait à Nîmes. Nous aurions, pour commencer, cinq ou six professeurs seulement. A mesure que l’argent viendrait, le nombre des professeurs augmenterait.

Adieu, cher ami. Tout à vous et aux vôtres.