- V3-622
- 0+716|DCCXVI
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.622
- 1 BIENS
1 COLLEGE DE NIMES
1 DEVOTIONS
1 FIDELITE
1 VIE DE FAMILLE
1 VOIE UNITIVE
2 ALAUZIER, MADAME D'
2 NARBONNE, AIMERY DE
2 NARBONNE, DUC DE
3 LABAHO - A MADAME LA COMTESSE DE NARBONNE-LARA (1).
- NARBONNE Comtesse
- le 27 septembre 1850.
- 27 sep 1850
- Nîmes,
Ma chère fille,
Les dérangements des parents qui viennent visiter la maison ou m’envoient leurs correspondants me forcent à être court aujourd’hui.
Il me paraît que si M. de N[arbonne] n’a pas vu Aimery, c’est un peu sa faute. Aimery était à Labaho. Il est bien juste que, puisque vous lui avez donné six semaines dont il n’a pas profité, vous donniez huit ou dix jours à votre famille et à Madame votre tante. Quant à laisser Aimery tout seul, je ne suis pas du tout de cet avis; au contraire. Vous présente, on se gênera; absente, on agira sur lui tout à l’aise, et, quelque bien qu’il soit, je crains de l’exposer trop tôt.
Le dérangement d’affaires dont vous me parlez prouve la nécessité où vous êtes d’être très ferme, quoique très douce. Il ne s’agit pas de savoir aujourd’hui si vous êtes attachée à la richesse, mais si vous devez défendre le bien de vos enfants.
Je vous conjure d’être fidèle à vos exercices de piété, excepté quand vous êtes malade, et alors encore vous pouvez vous exercer à la présence de Dieu. Dieu veut que vous soyez à lui. Et comment lui appartiendrez-vous, sinon par l’attention de votre coeur? J’ai vu Mme d’Alauzier, dont le coeur est gros de mettre pour la première fois sa fille au couvent; elle regrettait bien [de] ne pouvoir aller vous voir à Labaho. Je vous accorde les permissions que vous me demandez.
Adieu, ma chère fille. Pardonnez-moi cette lettre si rapide. Je ne puis vous dire combien profondément je vous suis dévoué en Notre-Seigneur.
E. d'Alzon.