- V3-461
- 0+629|DCXXIX
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.461
- 1 AMITIE
1 MALADIES
1 POLITIQUE
1 POUVOIR TEMPOREL DU PAPE
2 GERMER-DURAND, EUGENE
2 VENTURA, GIOACCHINO
3 MARSEILLE
3 NIMES - A MONSEIGNEUR CART, EVEQUE DE NIMES (1).
- CART Mgr
- le 26 juillet 1849.
- 26 jul 1849
- Nîmes,
Monseigneur,
Je reçois une lettre du P. Ventura, dans laquelle il me demande un asile à Nîmes, pour se sauver, dit-il, des persécutions du parti réactionnaire.
Lié très étroitement avec lui dans le temps, l’amitié me défendrait la moindre hésitation, s’il ne s’agissait que de politique; mais ce célèbre religieux a eu, à mes yeux, une conduite trop blâmable pour que je ne doive pas m’entourer de toutes les lumières sur la conduite que j’ai à tenir avec lui. Je viens vous prier, Monseigneur, de vouloir bien me donner votre avis par écrit, à moins que je n’aie l’espoir d’être admis auprès de vous, samedi prochain, dans l’après-midi. Quoique souffrant en ce moment (c’est ce qui me force à me servir d’une autre main que la mienne[2]), j’espère aller à Marseille ce jour-là. Dans le cas où je ne pourrais pas avoir l’honneur de vous voir, seriez-vous assez bon pour me tracer votre opinion en quelques lignes? Je me présenterai à l’évêché, samedi soir, et j’aurai l’honneur de m’entretenir avec vous, ou bien je trouverai, à votre secrétariat, la réponse à la demande que je me permets de vous faire.
Je dois faire observer à Votre Grandeur que la lettre où le P. Ventura me témoigne le désir de se fixer pour quelque temps à Nîmes semble me révéler un homme fatigué d’une position fausse, et me donne quelque espoir qu’entouré d’amis qui auront le courage de lui rappeler sa faute, il trouvera assez de force dans sa foi pour en réclamer le pardon.
Je suis avec le plus profond respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur.
2. L'écriture est de Germer-Durand; et la lettre porte au dos la réponse de l'abbé d'Alzon au P. Ventura, qui fut communiquée ainsi à l'évêque.