Vailhé, LETTRES, vol.3, p.413

• V3-413
• 0+606|DCVI
• Vailhé, LETTRES, vol.3, p.413

• 1 HABILLEMENT DU RELIGIEUX
  1 LIVRES
  1 MISSIONS ETRANGERES
  1 PREDICATION
  1 RENDEMENT DE COMPTE
  1 SANTE
  1 SOEURS CONVERSES
  1 SOUCIS D'ARGENT
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  2 ALZON, HENRI D'
  2 ALZON, MADAME HENRI D'
  2 CORAIL, ALPHONSE
  2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
  2 VISSEC, MADEMOISELLE DE
  3 AVIGNON
  3 CAP, LE
  3 LYON
  3 PARIS
• A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• le 22 février 1849.
• 22 feb 1849
• Nîmes,

Ma chère fille,

Je vous remercie de toutes les peines que vous prenez pour mon affaire. Je suis tout résigné, et, il me semble, sans réserve même à la peine que cela pourrait causer à mes parents. Comme je ne puis rien vous dire, sinon que l’argent est parti et que je suis pressé, voici autre chose:

Votre affaire du Cap me préoccupe on ne peut plus. J’ai une excellente fille pour converse à vous offrir. Elle est tourière aux Carmélites. On ne l’y prend pas pour converse, parce que le nombre est complet: bonne santé, bon esprit, assez intelligente. J’ai écrit à Avignon pour demander une religieuse Visitandine. On me la refuse; on me propose Mlle de Vissec, qui appartient à une très bonne famille. Elle a été très bien élevée à Paris. Elle était Visitandine à Lyon et n’a quitté qu’à la suite de misères indépendantes d’elle, qui ont amené la dissolution de son couvent. Voici, du reste, la lettre de la supérieure d’Avignon qui m’en parle. S’il faut faire quelques démarches ici, vous savez bien que j’y suis prêt; je fais déjà des demandes de livres et de linge. J’espère que Dieu vous bénira.

Quant à vous, puisque votre santé revient, soyez constamment fervente. J’attends un rendement de compte, dès que vous aurez le temps de le faire(2). Avez-vous eu besoin de recourir à la main de Soeur Thérèse-Emmanuel pour vos sottises ? Le P. Corail a donné une retraite parfaite. J’ai eu occasion, cependant, de faire ressortir le genre jésuite et le genre de l’Assomption, et j’ai vu avec plaisir que maîtres et élèves, comme par instinct, préféraient notre genre. Du reste, je crois que le P. Corail était aussi content de nous que nous de lui.

Adieu, chère fille. Tout vôtre et mille fois tout vôtre en Notre-Seigneur.