Vailhé, LETTRES, vol.3, p.283

2 aug 1847 Eaux-Bonnes, GERMER_DURAND_EUGENE

Réponses à diverses questions.

Informations générales
  • V3-283
  • 0+538|DXXXVIII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.283
Informations détaillées
  • 1 FRANCHISE
    1 MAITRES
    1 RAPPORTS ANNUELS
    2 GERMAIN, ALEXANDRE-CHARLES
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
    2 HENRI, EUGENE-LOUIS
    2 LAMOTHE, BESSOT DE
    2 MAISTRE
    2 VERNIERE, JEAN-JEROME
    2 VERNIERE, MADAME
    3 EAUX-BONNES
    3 NIMES
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND.
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 2 août 1847.
  • 2 aug 1847
  • Eaux-Bonnes,
La lettre

Mon cher ami,

Je ne veux que vous écrire deux mots, parce que je veux que ma lettre parte aujourd’hui. Le projet de lettre de M. Goubier doit être modifié à Nîmes, et non aux Eaux-Bonnes. Je tiens à ce qu’il le soit dans l’esprit et franchise que j’ai annoncés dans mon rapport(1); sans quoi, il y aurait contradiction. Vous savez que je tiens peu à la forme des phrases, pourvu qu’elles expriment la pensée que j’ai manifestée depuis longtemps et qui doit faire le fond de notre et non de mon oeuvre.

Je crois que le candidat proposé par Germain ne peut être accepté qu’autant qu’il nous manifestera l’intention positive de s’attacher à la maison(2). Les professeurs nomades finiraient par nous faire grand tort. Si vous pouvez le sonder en ce sens, ses intentions doivent être clairement manifestes. Il n’y a qu’à lui poser rondement la question.

Je vous avoue encore que le cortège dont M. Vernières s’entourerait pour nous arriver me sourit peu. Il me semble très nécessaire de ne pas trop s’entourer de gens étroits, sous peine de le devenir. La maman et les soeurs finiraient par avoir une foule d’exigences faciles à prévoir. Je crois urgent de ne pas laisser pénétrer ce genre, dont vous savez que nous sommes exposés à subir quelques atteintes.

Je serai dans dix à douze jours à Nîmes; nous pourrons alors traiter l’affaire de Maistre. Je m’aperçois que je ne fais pas votre affaire en ne vous signalant aucune correction. Souvenez-vous que M. Goubier a fait un acte méritoire en vous en demandant. Faites-lui comprendre que vous appréciez cet honneur. Je reçois une lettre de M. Henri. Le temps me manque pour lui répondre; ce sera pour demain.

Adieu, mon cher ami. Je regrette de vous écrire une lettre si écourtée; mais j’ai été constamment dérangé. Je pars des Eaux-Bonnes le 11; je serai à Nîmes le 13, au matin. Adieu. Tout à vous.

E. d’Alzon.

Mes respects à Mme Durand. Mille choses à vos voisins.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le rapport qui fut lu le 17 août 1847, à la distribution des prix. La lettre de Goubier, retouchée par le P. d'Alzon et adressée aux parents, est reproduite ci-dessous.
2. Germain, professeur à la Faculté des Lettres de Montpellier, proposait comme professeur un jeune Périgourdin, A. de Lamothe, qui s'établit en effet à l'Assomption pour toute sa vie et y composa les nombreux romans d'aventures qui l'ont rendu si célèbre parmi la jeunesse.