- PM_XIV_393
- 0+548 b|DXLVIII b
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 393.
- Orig.ms. ACR, AD 551; D'A., T.D. 19, pp. 270-271.
- 2 COIRARD, MIRRA
2 COMMARQUE, MARIE-THERESE
2 DEPLACE, CHARLES
2 GERBET, PHILIPPE-OLYMPE
2 KACZANOWSKI, CHARLES
2 RAYNAUD, ABBE
3 BORDEAUX
3 PARIS - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 2 déc[embre] 1847.
- 2 dec 1847
- Nîmes
- Institution de l'Assomption
Ma chère fille,
Les nouvelles de votre santé me remplissent de joie, mais puisque vous me parlez d’une affaire importante et que vous voulez que je m’en occupe, j,arrive sur-le-champ au fait. Il me paraîtrait très dangereux que l’abbé Deplace acceptât un poste à Saint-Denys, le camail du royal Chapitre déparerait sa pose et glacerait son coeur. Voici une idée. Je sais qu’une chaire à la Faculté de Bordeaux était vacante; on l’a offerte, il y a peu de temps, à M. Gerbet qui a dû la refuser. Je passerai dans quinze jours par B[ordeau]x. Voulez-vous que je m’occupe de la procurer à l’abbé Deplace? Si la chose est possible, je suis sûr qu’elle se fera. C’est moins brillant qu’à Paris, mais moins compromettant. Cela donne mille écus, c’est quelque chose. Parlez-en au P. Charles. S’il s’agit de Paris, c’est différent.
Si l’an prochain il veut venir professer la philosophie chez moi, je lui offre bien les 3.000 francs, la table et la nourriture: il aurait cinq classes par semaine, dont une de composition. S’il veut venir remplir chez moi les fonctions de préfet de religion, je lui offrirais 2.000 francs, et, défrayé de tout, il aurait deux classes par semaine et une instruction à la chapelle. S’il le fallait, on lui laisserait dans cette seconde hypothèse la liberté pour le temps du carême. Mais en faisant ces propositions, laissez la liberté de refuser de façon à ce que, pour les deux dernières, si la première est repoussée, nous puissions en causer à mon prochain voyage.
Je ne compte guère sur M. Raynaud, les Dominicains y comptent beaucoup trop.
Adieu, ma chère fille. Guérissez-vous bien vite, je le demande tout mon coeur à Dieu. Mille remerciements à Soeur M.Thérèse, mais quoi qu’elle dise, je ne suis plus moqueur, j’ai perdu toute ma malice.
E.D’ALZON.
Voici une note de Mlle Coirard. Je vous l’envoie sans mon avis, parce qu’il y a du pour et du contre.
E.D'ALZON