- PM_XIV_270
- 0+497 a|CDXCVII a
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 270.
- Orig.ms. ACR, AD 473; D'A., T.D. 19, pp. 153-154.
- 1 AMITIE
1 BONTE MORALE
1 IMPRESSION
1 SANTE
1 TRISTESSE
1 VERTU D'OBEISSANCE
2 EVERLANGE, LEON
2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL
2 MILLERET, LOUIS - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 10 décembre 1846.
- 10 dec 1846
- Nîmes
- Institution de l'Assomption
- *Madame*
*Madame la Supérieur de l'Assomption*
*n° 76, rue de Chaillot. Paris.*
Je n’ai qu’un moment à moi pour répondre à votre lettre du 5, que je reçois à l’instant même. Grâces à Dieu, ma chère fille, j’espère qu’un jour ou l’autre vos peines passeront. Car, d’abord, vous avez tort de croire qu’il y ait jamais en moi la moindre amertume. Il y a eu profonde tristesse et brisement de coeur, mais pas autre chose. Aujourd’hui, j’espère que vous trouverez quelque chose de mieux, parce que si ma lettre du 27 novembre vous a fait du bien, votre réponse m’en a fait aussi un immense. N’est-il pas temps que nous reprenions bien vite cette bonne influence? Rassurez-vous sur ma santé. Je n’ose vraiment l’attribuer à votre lettre, mais le fait est que depuis trois ou quatre jours je vais beaucoup mieux. Le fait est incontestable. Vous me demandez ce que j’aurais voulu détruire dans votre lettre, mais précisément ce que je trouvais de trop résistant; mais il me paraît meilleur d’entrer dans votre manière de voir, et, au lieu de briser par l’obéissance, de fondre par l’affection.
Je vais m’occuper de M. votre frère, aussi activement que j’en suis capable. Voici une lettre pour Soeur Marie-Emmanuel; elle est de son frère qui va être ordonné prêtre.
Adieu, ma fille. Le temps me manque et je veux cependant vous dire que je vous conjure de n’accepter aucune impression pénible de ma part, puisqu’elle n’est à aucun degré dans ma pensée pour vous.