DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 412

Cher ami,

Je vous envoie la partie de l’épreuve de Claudio Janet à corriger par moi; le reste est affaire du prote. Il y a quelques singuliers au lieu de pluriels. Seulement, il ne faut pas mettre mes deux articles à la suite, ils se ressemblent trop.

Rien de neuf ici. Les Prémontrés de Frigolet(2) ont reçu l’avis que leur église allait être fermée. Les Jésuites de Montpellier ouvrent, mais ne savent pas ce qui suivra. Ce qui est pire, c’est la satisfaction de certains curés voyant fermer les chapelles des religieux.

E. D’ALZON.

Il n’y aurait qu’une correction insignifiante à faire à l’article sur la persécution. On la fera, si on la trouve; sinon, tant pis!

E.D'ALZON

1. Le 13 septembre (*Lettre* 7041), on va envoyer l'article sur le livre de Jannet; le 20 (*Lettre* 7057 n.), le P. d'Alzon est en train d'achever celui sur la persécution, qui est le deuxième de ce titre et qui parut en octobre. - Les T.D. dataient notre lettre de la mi-juillet en se rapportant au premier article sur la persécution, que la *Croix* publia dans son n° d'août.
2. Ce que le P. d'Alzon a écrit ressemble à *Férigoulet*. Sa fatigue est visible.
Du 5 au 8 novembre, Frigolet subira un véritable siège qui mobilisera 2000 hommes (fantassins, dragons, brigades de gendarmerie). Le général Billot, qui dirigea l'opération, y gagna le surnom de duc de Frigolet, mais aussi une auréole républicaine qui lui valut d'être à deux reprises ministre de la Guerre, en 1882 et 1883 et de 1896 à 1898 (CAPERAN, o.c., p. 258-259). - Le *Pèlerin* se devait de consacrer à cet épisode glorieux un article dont l'humour ne serait pas absent. Il l'illustra sur une double page par une gravure de l'abbaye assiégée : bivouacs, sentinelles, cavaliers sur leur monture lancée au galop, escouades de soldats fusil à l'épaule, canons, rien ne manque... (n° 207, p. 1643-1646).