DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 288

19 mar 1880 Nîmes PICARD François aa

Recherche d’aide pour le P. Galabert frappé d’une sorte d’attaque.

Informations générales
  • DR13_288
  • 6903
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 288
  • Orig.ms. ACR, AF 394; D'A., T.D. 26, n. 777, p. 335.
Informations détaillées
  • 1 MALADIES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 SENS
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GUYOT, MARCELLIN
    2 LOMBARD, MATTHIEU
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 PISTICHKI, IVAN
    3 FRANCE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 19 mars 1880.
  • 19 mar 1880
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Un mot seulement. Le P. Galabert vient d’être frappé d’une sorte d’attaque. Il y perdra probablement la vue et me fait dire qu’il sera pour très longtemps incapable de s’occuper. Je lui donne le conseil de prendre P. Ivan pour secrétaire(1). Aux vacances, peut-être lui enverrai-je Fr. Mathieu. N’auriez-vous personne en vue? Ne verriez[-vous] aucun des vôtres à lui envoyer(2)? Il n’est pas nécessaire de remplacer ce bon Père, mais de l’aider. Père Ivan peut lui servir de secrétaire, mais il faudrait quelqu’un pour suppléer Père Ivan pour son travail personnel. Bien entendu, j’autorise ce pauvre Père à venir en France, s’il le juge à propos. Je n’ose charger Père Athanase de le remplacer. Quel dommage que la raideur de celui-ci l’empêche de prendre la place qui lui reviendrait naturellement! Dieu, par ce coup, nous indiquerait-il qu’il nous veut là-bas?

Bien tendrement à vous en N.-S.

E. D’ALZON.

Et la Croix(3)? J’avoue que j’attendais une lettre de vous mardi; mais rien.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. C'est le P. Ivan qui, le 10 mars, sous la dictée du P. Galabert a annoncé la nouvelle au P. d'Alzon. Le dimanche 7 mars vers 8/9 h. du soir, le P. Galabert a été frappé d'une attaque qui l'a rendu presque aveugle. "Comme il ne pourra plus s'occuper sérieusement de ses fonctions, il vous prie d'y pourvoir au plus tôt". Dès le 31 mars cependant, le P. Galabert écrira de sa main quelques mots au P. d'Alzon. "Mon griffonage doit avoir un prix rare; mais je sais que votre coeur paternel en sera content, comme je suis heureux de vous l'écrire." Son état général s'améliorera assez vite mais la vue fut plus lente à le faire.
2. Après avoir exprimé sa désolation du coup qui frappe le P. Galabert, le P. Picard écrit: "Pour la Bulgarie il faudrait une tête. Je n'en vois guère parmi nous ici. Je pense que vous viendrez nous voir, vous pourrez choisir. Nos jeunes gens sont bien peu formés. Ils feront bien plus tard, mais aujourd'hui le danger ne serait-il pas supérieur à leurs forces ? Peut-être pourrait-on envoyer le P. Marcellin pour un temps. Ses idées, son esprit ne sont pas toujours justes, mais il est pieux, il a du zèle. S'il avait autant de tact!" (20 mars).
3. Rappelons que la sortie du premier numéro était prévue pour mars. A ce propos le P. Picard répond: "Pour la *Croix* je pense comme vous qu'elle devrait être lancée et je pousse comme on peut le faire à l'égard d'un homme écrasé de fatigue. [...] Evidemment il n'y tiendra pas. Vous faites l'impossible. Nîmes a donné énormément, mais que de détails une fois les articles obtenus! [...] Il faut pourtant qu'on aboutisse" (20 mars).