- DR13_110
- 6693
- DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 110
- Orig.ms. ACR, AD 1797; D'A., T.D. 24, n. 1341, p. 106-107.
- 1 CONGREGATIONS DE FEMMES DE L'ASSOMPTION
1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
3 MIDI
3 NIMES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 11 mai 1879.
- 11 may 1879
- Nîmes
Ma chère Mère,
Je vous envoie la lettre que vous m’avez demandée(1), et j’en profite pour vous répéter ce que je vous ai dit souvent, qu’il valait mieux en rester aux relations de bons amis. Quand vous me proposâtes d’avoir pour vous un supérieur de notre Congrégation, vous savez que je résistai bien longtemps à votre proposition, et pourtant, je croyais qu’un supérieur gouvernerait. Quand vous parûtes adopter la formule moderne que le roi règne, mais ne gouverne pas, je me permis de dire qu’autant valait en rester aux termes d’une bonne amitié. Aujourd’hui j’en suis plus convaincu que jamais, et je ne propose pas même la supériorité des Oblats sur les Soeurs de l’Espérance.
Vous nous consulterez, quand vous voudrez. Vous ferez après ce que vous voudrez, et nous garderons les uns et les autres notre entière liberté. Voilà ma conclusion très pratique, et la meilleure que nous puissions tirer d’une foule de tiraillements, où je ne désire pas tomber de nouveau. J’espère que ma pensée vous est très nettement exprimée, et vous voyez que je suis loin d’aller dans le sens de quelques-uns des miens. L’expérience doit servir à quelque chose.
Vous savez que ceci n’a absolument rien de personnel pour vous.
Veuillez croire, ma chère Mère, à tout mon ancien dévouement en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON|des Augustins de l'Assomption.