- DR13_056
- 6627
- DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 56
- Publiée dans le *Pèlerin* du 22 mars 1879, p. 187; D'A., T.D. 8, pp. 280-281.
- 1 CONTRARIETES
1 CONVERSATIONS
1 MALADIES
1 MEDISANCE
1 PUBLICATIONS
2 ALZON, MADAME HENRI D' - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY, REDACTEUR DU PELERIN
- BAILLY_VINCENT de Paul aa|PRESSE_PELERIN
- [Nîmes, le 9 mars 1879](1).
- 9 mar 1879
- Nîmes
Monsieur le rédacteur,
Il m’arrive un affreux malheur, je suis paralysé de la langue. Impossible de m’en servir pour parler. Je ne puis donc plus envoyer mes conversations avec le pèlerin, qui m’avait appris tant de choses, tant de choses, qu’on avait fini par le trouver médisant. Quand il m’a vu dans le piteux état où m’a laissé la paralysie, il a vite repris son bourdon et a décampé. Je vous avoue qu’il n’y a que demi-mal, il m’a promis de m’écrire de loin ce qu’il m’aurait dit, vous y perdrez et vous y gagnerez de n’entendre que lui seul. Mes mains étant libres, je copierai sa correspondance et vous l’enverrai fidèlement. Dès qu’elle vous ennuiera, veuillez me prévenir, je suspendrai mes envois. Ma mère me répétait sans cesse: mon garçon, il faut dans les visites s’en aller toujours un quart d’heure avant d’ennuyer les gens. Je compte sur votre bonté pour me prévenir un quart d’heure avant que mon pèlerin n’ennuie vos lecteurs.
Veuillez, etc.