DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 387

• DR12_387
• 6247
• DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 387
• Orig.ms. ACR, AF 254; D'A., T.D. 26, n. 637, pp. 209-210.

• 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
  1 ACTES PONTIFICAUX
  1 AMBITION
  1 APPROBATION PAR ROME DES ASSOMPTIONNISTES
  1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 CONSEIL DU GENERAL
  1 CONSTITUTIONS
  1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
  1 CONVERSATIONS
  1 ENCYCLIQUE
  1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
  1 INSTITUTS RELIGIEUX
  1 LIBERALISME CATHOLIQUE
  1 NOMINATIONS
  1 NONCE
  1 PAPE
  1 POLONAIS
  1 SECRETAIRERIE D'ETAT
  1 ULTRAMONTANISME
  1 VOEUX DE RELIGION
  2 ANTONELLI, GIACOMO
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 COUILLAUX, HENRY
  2 CZACKI, VLADIMIR
  2 DOUMET, PAUL-FRANCOIS
  2 DUPANLOUP, FELIX
  2 FRANCHI, ALESSANDRO
  2 GARNIER, MARTIN
  2 IGNACE DE LOYOLA, SAINT
  2 LAURENCOT, JOSEPH
  2 LEHEC, JEAN
  2 LEON XIII
  2 MANNING, HENRY-EDWARD
  2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
  2 MERCURELLI, FRANCESCO
  2 MERMILLOD, GASPARD
  2 PERGEN, ANTON
  2 SACCONI, CARLO
  2 SENESTREY, IGNATIUS VON
  2 VANNUTELLI, VINCENZO
  3 LOURDES
  3 PARIS
  3 RATISBONNE
  3 ROME
• AU PERE FRANCOIS PICARD
• PICARD François aa
• Rome, 21 mars [18]78.
• 21 mar 1878
• Rome

Cher ami,

Je crois qu’une réunion, comme vous le dites, serait très opportune(1). Pergen est ici, l’évêque de Ratisbonne(2) aussi. Je crois qu’il y a quelque chose, pour que le Mermillod ne soit pas encore arrivé. J’ai causé avec Sacconi, Mercurelli, Manning, Vannutelli, l’évêque de Ratisbonne. Voulez-vous mon opinion? Soyons Romains, mais en ce moment agissons même sans Rome, non pour lui faire quoi que ce soit de désagréable, mais pour lui éviter l’ennui de répondre. Peut-être, ces jours-ci, l’attente de l’encyclique fait-elle hésiter certains hommes; mais en ce moment, il y a hésitation.

Le card[inal] Manning veut que j’aille voir Franchi, Ratisbonne veut que je m’abouche avec Czacki. J’hésite pour Czacki, qu’entre nous on voudrait envoyer remplacer Meglia(3). C’est un Polonais, et ils m’ont si bien attrapé que je ne recommencerai pas de me lier avec eux.

Ma conclusion est de faire, et puis de se faire approuver. Je vous ai dit ma pensée pour nos règles. Les consulteurs nous disent: « Attendez le concile ». Plus nous l’attendrons, plus nous aurons pris notre esprit et plus il sera difficile de nous l’ôter. Saint Ignace, me disait le P. Laurençot, n’a jamais fait approuver que deux petites pages. Après cela, les Papes ont donné brefs, bulles, etc., mais autour des deux petites pages. Il m’engageait, à propos d’une autre Congrégation, à présenter le moins possible de Constitutions. J’ai appris des choses phénoménales là-dessus.

Je crois la réunion de Paris utile. Nous préparerons les questions, nous les soumettrons plus tard à un Chapitre, mais je vous avoue qu’il faudra avoir son temps. Convoquons-la après le retour de Lourdes. J’autorise la profession des quatre Frères(4).

N’ayez aucune peur pour les catholiques libéraux(5). J’ai des raisons très puissantes de croire qu’on va leur serrer le bouton, mais je n’en ai pas la certitude. Franchi avait un grain d’ambition. Il n’a pas voulu être secrétaire d’Etat, parce que la papauté lui était apparue. Léon XIII nommé, il a pris la secrétairerie d’Etat et anathématise Antonelli, mais Dupanloup n’a aucune chance avec lui.

Adieu, cher ami. Pour aujourd’hui, en voilà bien long, après ma lettre d’hier et de ce matin. Totus tibi.

E.D’ALZON.

Quoi que vous en disiez, le Pèlerin qui est charmant pourrait être un peu plus initiateur(6).