- DR12_299
- 6150
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 299
- Orig.ms. ACR, AD 1755; D'A., T.D. 24, n. 1291, pp. 60-61.
- 2 O'NEILL, CECILE-EMMANUEL
- A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 25 janvier 1878.
- 25 jan 1878
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Ma chère fille,
C’est à Montpellier, par Mgr de Cabrières, que j’ai su la nouvelle de la mort de Mère Fr[ançoise]-Eugénie. Mme de Malbosc a été très peinée de la solitude apparente où l’ont laissée les Soeurs de Saint-Dizier(1). M. de Malbosc, après une très grande irritation, est très calme; je viens de le voir. L’affaire de la petite succession, dont je vous ai parlé, est toute tranchée; il reste seul héritier. L’évêque de Montpellier est très impressionné de la fin de Mère Fr[ançoise]-Eugénie, la Mère M.-Gabrielle en a été malade à en garder le lit vingt-quatre heures. Soeur Thérèse de la Conception est au lit, Soeur M.-Paul aussi. Mère M.-Gabrielle se soucie peu de l’Allemande peu édifiante, qui va venir à Nîmes pour quitter le bonnet de postulante. A ce que m’a dit Mère Thérèse du Sacré-Coeur, on la reprendra à Montpellier, quand son changement de costume lui permettra une foule d’irrégularités.
J’ai été très content de la maison de Montpellier. La supérieure(2) est une petite sainte, dont l’esprit va mieux à l’évêque que celui de Mère Marie du Christ, laquelle finochait peut-être trop, même avec moi. Soeur M.-Clémentine, découragée par sa santé, a besoin d’être remontée, mais au fond est bonne. Soeur M.-Dominique, depuis la retraite, me témoigne une grande ouverture; Soeur Cécile-Emmanuel aussi. Cette dernière me semble un sujet de valeur, et même une future supérieure avec le temps.
Merci de toute votre correspondance à notre sujet avec M. Le Rebours(3). Adieu, ma chère fille. Je compte traverser Paris du 6 au 15 février.
Bien vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Mère Thérèse du Sacré-Coeur.
3. A propos de la prédication proposée au P. Emmanuel (v. *Lettre* 6123).