- DR12_275
- 6127
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 275
- Orig.ms. ACR, AL 448; D'A., T.D. 36, n. 52, pp. 152-153.
- 1 ANGOISSE
1 APOTRES
1 ASCESE
1 BUT DE LA VIE
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 CHATIMENT
1 EPOUSES DU CHRIST
1 EPREUVES SPIRITUELLES
1 FEMMES
1 GRACE
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 INTEMPERIES
1 JESUS-CHRIST
1 MISERICORDE DE DIEU
1 NOEL
1 ORAISON
1 PARDON
1 PATERNITE SPIRITUELLE
1 SAINTE VIERGE
1 SAINTS
1 SATAN
1 VIE DE PRIERE - A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT DE GOUY
- GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
- Nîmes, 30 décembre 1877.
- 30 dec 1877
- Nîmes
Eh bien, ma fille, d’abord, merci de vos voeux de Noël. Et puis, que vous souhaiter pour 1878? Que se passera-t-il alors? Quel châtiment Dieu nous enverra-t-il? Nous en méritons, et de rudes. Voyez donc ce que les uns et les autres nous avons à faire pour obtenir le pardon que nous méritons si peu. Dieu sait ce qu’il fait en nous envoyant ces signes précurseurs de sa colère. Pourvu que nous sachions les comprendre et les éviter! Nous allons vers un avenir bien sombre! Sommes-nous arrivés à ces jours où la colère parlera seule, où la miséricorde ne sera plus écoutée? Ah! que, comme vous, je sens l’empire de ce qui n’est pas Dieu! Je sens même la tyrannie de ce qu’est le diable. Voilà où nous en sommes. Combattez le bon combat, vous aussi. Les femmes peuvent beaucoup sur les apôtres, si elles sont des saintes. Voyez la Sainte Vierge.
Ah! que vous avez tort de dire: « Je ne puis plus prier »! Et factus in agonia, prolixius orabat(1). Voilà ce que vous avez à remarquer. Notre-Seigneur priait bien mieux dans ses angoisses. Exemple admirable que doivent imiter ses épouses qui ont des grâces d’oraison, si elles veulent en profiter. Or, je vous le dis très sérieusement, je vous crois appelée à une très haute oraison, si vous voulez profiter de la grâce. Vous êtes en sécheresse. Mais si la sécheresse est pénible, que de mauvaises herbes ne détruit-elle pas? Le froid aussi tue les oeufs de chenille. Tout est utile à ceux qui aiment Dieu, même en sécheresse.
Adieu, ma fille. Bien vôtre, avec un grand désir de vous revoir.
E.D’ALZON.
Parlez-moi de vous encore, si cela vous fait du bien. Vous savez que vous êtes plus spécialement mienne.
E.D'ALZON