DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 136

8 jul 1877 Nîmes MERCURELLI Mgr

Il me suffit de savoir que nous ne sommes pas blâmés – A votre disposition pour l’affaire de la religieuse – Nos élections : sur le terrain catholique.

Informations générales
  • DR12_136
  • 5963
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 136
  • Orig.ms. ACR, AO 102; D'A., T.D. 39, n. 6, p. 333.
Informations détaillées
  • 1 BONTE MORALE
    1 CLERGE SECULIER
    1 CLERICAUX
    1 COMBATS DE L'EGLISE
    1 CRITIQUES
    1 DECADENCE
    1 EGLISE
    1 ELECTION
    1 ESPERANCE
    1 MAUX PRESENTS
    1 TRIOMPHE
    2 GAMBETTA, LEON
    2 LIOGER, MARIE-VERONIQUE
    3 FRANCE
    3 GRENOBLE
    3 LYON
    3 REIMS
  • MONSEIGNEUR FRANCOIS MERCURELLI
  • MERCURELLI Mgr
  • Nîmes, le 8 juillet 1877.
  • 8 jul 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Monseigneur,

Il est évident que je n’aurais jamais osé attendre autant de votre bonté. Vous me transmettez bien plus que je n’aurais osé l’espérer. Il me suffit de savoir que nous ne sommes pas blâmés. Il importe qu’on puisse dire qu’on ne nous connaît pas. Par exemple, si nous étions blâmés réellement, nous aurions besoin de le savoir pour changer immédiatement de ligne de conduite. Vous n’avez nul besoin de m’écrire, sauf s’il y a urgence pour un oui ou un non.

Quant à l’affaire de la religieuse(1), je suis tout à votre disposition pour faire les courses à Lyon, à Grenoble, à Reims, où elle est fort attaquée. Supposé que vous jugiez nécessaire une visite sur les lieux, je puis la faire en août.

La lutte sera très rude pour nos élections. Je compte sur la victoire momentanée; je ne crois pas à un triomphe définitif. Nous ne le méritons pas. Mais l’Eglise, en France, peut tirer un grand avantage de ces luttes. On se pose de plus en plus sur le terrain catholique, et, chose qui semblait impossible il y a quelque temps, on accepte assez courageusement, dans certaines régions, le titre de clérical. Gambetta en parlant du gouvernement des curés nous a fait un bien immense. Hélas! il faudrait que les curés fussent ce qu’ils doivent être, et nous allons tous les jours à la plus déplorable décadence. Peut-être tout le monde ne voit-il pas le mal, mais il existe bien plus profond que bien des gens n’osent se l’avouer.

Veuillez agréer Monseigneur l’hommage du plus profond dévouement

de votre très respectueux

et obéissant serviteur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 5953.