- DR11_365
- 5610
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 365
- Orig.ms. ACR, AM 84; D'A., T.D. 37, n. 49, pp. 53-54.
- 1 CEINTURE INSTRUMENT
1 COLLECTES
1 DEFAUTS
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 DISCIPLINE INSTRUMENT
1 ELEVES
1 FAUTE D'HABITUDE
1 NOTRE-DAME DES VOCATIONS
1 PAQUES
1 PARESSE
1 PECHE
1 PECHE MORTEL
1 PECHE VENIEL
1 PENITENCES
1 PREDICATION DE RETRAITES
1 RENOUVELLEMENT
1 SAMEDI SAINT
1 SEMINARISTES
1 SEVERITE
1 VIE DE PRIERE
1 VOEU D'OBEISSANCE
1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
2 BERNIS, FRANCOIS DE
2 BESSON, LOUIS
2 CHAUDORDY, NOEMI
2 CHAUDORDY, VALENTINE
2 LA ROCHEFOUCAULD, DOMINIQUE DE
3 AUTEUIL
3 NIMES
3 PARIS
3 ROUEN - A MADEMOISELLE ANGELINA CHAUDORDY
- CHAUDORDY_ANGELINA
- Paris, 17 avril 1876.
- 17 apr 1876
- Paris
Ma bien chère enfant,
Je vous croyais un peu morte, mais vous êtes ressuscitée pour moi, dans la nuit de Pâques, puisque votre lettre m’a été remise au moment où le Samedi Saint commençait. Je l’ai trouvée, en rentrant de la chapelle où je prêchais une retraite de jeunes gens. J’espère vous revoir bientôt, ma chère Angélina, et vous remonter autant que j’en serai capable.
On fait un péché quand on ne remplit pas ses voeux, mais ce peut être un péché véniel ou mortel, selon la gravité de la matière. Toutefois, si par exemple on a fait voeu d’obéissance et que l’on n’exécute pas un ordre donné, on peut pécher très légèrement ou même pas du tout, si la matière est légère, ou si la personne à qui l’on a fait voeu d’obéir n’a pas commandé au nom de l’obéissance. Vous me demandez une pénitence. Portez pendant une heure votre ceinture, mercredi et vendredi prochains, et prenez la discipline trois fois, d’ici à mardi prochain, c’est-à-dire de demain en huit.
L’oeuvre de Notre-Dame des vocations va assez bien. Dans une réunion des Enfants de Marie, d’Auteuil, en quatre mois on m’a trouvé 400 francs, sans compter deux élèves qui chacune entretiennent un enfant.
Je vous conjure, ma chère enfant, de donner un peu plus de temps à la prière et d’y méditer sur votre habitude de flâner. C’est un vilain défaut qui paralyse les plus belles facultés et c’est le point par où vous avez besoin d’être secouée. Je vous préviens que je prendrai au sérieux, à mon retour, mon autorité sur vous et que j’exigerai dans le détail une foule de petites choses, par où vous serez un peu plus tenue que par le passé.
Adieu, ma bien chère fille. Ce m’est une grande joie de vous revoir d’ici à huit jours, dix au plus, car je présume que nous resterons peu à Paris après le retour de Mgr de Nîmes de son voyage à Rouen(1). Mille souvenirs à vos soeurs. Vous savez, mon enfant, avec quel coeur je suis tout vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.