- DR10_275
- 5062
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 275
- Orig.ms. ACR, AD 267; D'A., T.D.24, n.1185, pp.216-217.
- 1 COMPTABILITE
1 FUNERAILLES
1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
1 MORT
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 PELERINAGES
1 REVENUS DE PROPRIETES
1 SOUCIS D'ARGENT
2 CHALVET, SAINTE-HELENE SOEUR
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 VAILHE, SIMEON
3 LOURDES
3 NIMES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 13 juillet 1874.
- 13 jul 1874
- Nîmes
Ma chère fille,
La Mère M.-Gabrielle s’est chargée de vous transmettre quelques commissions, de ma part, mais je veux vous dire moi-même le bonheur que j’aurai à vous voir à Lourdes. Mais ne venez pas à Nîmes avant la cessation des chaleurs que nous y avons. Chaque soir un orage menace, chaque soir il disparaît, laissant une impression de fraîcheur, mais le lendemain, c’est plus fort.
Hier, j’ai enterré Mme Sainte-Hélène(1), perte immense pour Saint-Maur. Bien des enfants vont vous arriver. Les Dames de Saint-Maur ont un tort, tout réside dans la supérieure. Le changement constant des maîtresses empêche des relations avec celles-ci, et, la supérieure disparue, plus rien ne reste. Je sais que l’Assomption y gagnera, mais à condition que, plus tard, on profitera de l’expérience. Du reste, je vous dis ceci comme fait constaté, et pas autrement.
J’ai une grande douleur. Le P. Hippolyte tire de plus [en plus] de son côté. La corde ira-t-elle jusqu’à casser? Peut-être. Il me fait un tour impardonnable à propos du pèlerinage de Lourdes. On m’avait prévenu, j’avais refusé d’y croire. Il faut bien se rendre à l’évidence. Il en résulte des tiraillements pénibles, que sa manière de rendre les comptes ne diminue pas. Peut-être est-ce ma faute? Mais cette manière d’agir m’attriste profondément. Je comprends qu’il soit ennuyé que je change le noviciat de place, mais de bonne foi, après la manière dont il s’occupe peu des novices, après le peu de succès de ceux qui ont été sous lui et qui nous échappent sans être formés, il y avait à aviser.
Adieu, ma bien chère fille. Priez beaucoup pour nous, je vous le rendrai de mon mieux.
E.D'ALZON.