DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 175

4 jan 1874 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’établissement éventuel des Soeurs et des Pères à Montpellier – Décès d’une novice Oblate – L’abbé Besson.

Informations générales
  • DR10_175
  • 4947
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 175
  • Orig.ms. ACR, AD 1656; D'A., T.D.24, n.1171, p.204.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLAT DE L'ENSEIGNEMENT
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICE
    1 OBLATES
    1 PLANS D'ACTION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 BESSON, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHIGI, FLAVIO
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 DELPUECH, DOMINIQUE
    2 GARIMOND, JEAN-JOSEPH
    2 LECOURTIER, FRANCOIS
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 AUTUN
    3 MARSEILLE
    3 MONTMAU
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 4 janvier 1874.
  • 4 jan 1874
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vous remercie de m’écrire, et je vois que Mère M.-Gabrielle ne m’a pas bien compris. Il m’est évident que M. de C[abrières] est exposé à s’enfoncer. Il m’est évident que malgré l’évêque [de Nîmes], qui ne peut comprendre qu’il accorde un collège aux Jésuites, M. de Cab[rières] l’accordera, si nous ne prenons la place. Nous pouvons la prendre si nous commençons, comme les Jésuites à Marseille, par un externat des basses classes. Il est évident qu’une maison de retraites et d’adoration a sa place toute faite à Montpellier. Enfin, d’une part, le Sacré-Coeur doit se replier sous l’abbé Garimoud, son aumônier, ancien vicaire g[énér]al de M. Lecourtier, en ce moment en disgrâce. Je n’ai donc pas d’inquiétude de ce côté. D’autre part, si les Jésuites ont leurs partisans, d’autres les détestent.

Quant au motif de ne pas aller à Montpellier(1), je le respecte; mais à mes yeux Mère Françoise-Eugénie lui évitera bien des sottises; de l’autre [part] aussi, la chance la plus forte pour qu’il nous accorde d’aller à Montpellier est la condition que vous lui poserez qu’il nous appelle, s’il veut avoir des Soeurs. Après cela, il m’est très évident que la question peut être tournée à un autre point de vue, et je vais, à mon tour, penser devant vous. Ne serait-il pas préférable de nous fortifier à Nîmes par les ébauches d’une université catholique? A Montmau, nous pourrons avoir aussi une fondation très sérieuse. Tout cela a bien son prix.

Nous avons enterré ce matin une novice Oblate, qui n’avait l’habit que depuis le 3 décembre(2). L’abbé Besson(3) est, paraît-il, un caméléon. On me dérange. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Quelle serait notre position en un pays où les Jésuites poussent tout au S.C. et à Marie Réparatrice et les Carmes au Carmel si nous n'avons pas l'appui de religieux ayant une action générale [...]. Vous avouerai-je en *secret* comme à mon père [...] qu'ayant toute ma vie demandé à N.S. que votre cher fils ne fût du moins pas évêque dans un des diocèses où nous sommes, il me semble que je n'agirai pas bien envers N.S. qui me l'a accordé si je les envoie tout de suite où il est" (3 janvier).
2. Sr Dominique était tombée malade le soir même de sa prise d'habit.
3. Le futur évêque de Nîmes. On dit, écrit Mère M.-Eugénie, que le gouvernement le propose pour Autun et que le nonce refuse.