- DR09_432
- 4693
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 432
- Orig.ms. ACR, AD 1618; D'A., T.D.24, n.1131, pp.169-170.
- 1 ALLEMANDS
1 APPARITIONS DE LA SAINTE VIERGE
1 FATIGUE
1 FETE DE L'ASSOMPTION
1 MIRACLE
1 RECONNAISSANCE
1 RETRAITE DES RELIGIEUX
1 VETURE RELIGIEUSE
1 VIE RELIGIEUSE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 DESAIRE, CHARLES
2 DESAIRE, MADEMOISELLE
2 LATOUR, PIERRE-ADRIEN
2 LEMANN, AUGUSTE
2 LEMANN, JOSEPH
2 MONNIER, EUGENE-THOMAS
2 PICARD, FRANCOIS
2 RAESS, ANDRE
3 ALSACE
3 HAGUENAU
3 KRUTH
3 LOURDES
3 NIMES
3 STRASBOURG - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 23 sept[embre 18]72.
- 23 sep 1872
- Nîmes,
Enfin, la retraite de nos religieux est finie, ma chère fille, et je viens vous remercier des détails que vous me donnez sur l’apparition de Krüth(1); seulement je puis les rectifier. Le lendemain du jour où je recevais votre récit, le curé d’Haguenau traversait Nîmes et vint me voir. La Sainte Vierge est apparue, mais elle n’a rien dit. Le jour de l’Assomption, elle se manifesta à un plus grand nombre de personnes. L’évêque de Strasbourg a ordonné une enquête, mais il veut qu’on aille très lentement. Les Prussiens(2) sont très préoccupés et font garder la forêt toute la nuit. Voilà ce que m’a assuré le curé de Haguenau, homme très distingué, dit-on. Il est certain que la Sainte Vierge multiplie les prodiges de toute part. Avant-hier, les frères Lémann, arrivant de Lourdes, me dirent avoir été témoins de deux nouveaux miracles. Cela va dans de très incroyables proportions.
La retraite de nos religieux(3) a fait du bien, à ce que l’on m’assure. Je crois que la notion de la vie religieuse s’affirme de plus en plus. J’en bénis Dieu, car réellement nous croissons et nous nous multiplions. Je n’ai pas été trop fatigué, mais il était temps que cela finît.
Je dois vous prévenir, mais très bas, que l’on veut nous faire, entre vous et moi, quelques tripotages à l’occasion du P. Desaire et de sa soeur. Je suis résolu à ne pas le permettre, mais tenez-vous sur vos gardes.
Adieu, ma chère fille. On me dérange, et je veux que ma lettre parte.
E. D'ALZON.2. Les Prussiens qui, disaient les petites filles du récit de Mère M.-Eugénie, avaient l'intention de faire d'elles bientôt des protestantes et de leur interdire de réciter leur chapelet.
3. "Nous revoyons Nîmes dans tout l'éclat de son brillant soleil et de sa brillante retraite. Vingt-six religieux sont rangés autour de notre cher et vénéré Père" (Picard à Bailly, 16 septembre). La retraite se termina le 22 par la prise d'habit d'Eugène Monnier (Fr. Thomas) et de l'abbé Latour (P. Adrien).